8 personnes dont 6 Français tuées au Niger et 20 autres au Burkina : Avertissements sanglants avant les élections du 22 novembre et 27 décembre 2020

8 personnes dont 6 Français tuées au Niger et 20 autres au Burkina : Avertissements sanglants avant les élections du 22 novembre et 27 décembre 2020

Ça recommence donc, encore que ça n’a jamais vraiment cessé, tout juste de brèves accalmies, des paix fourrées. Ça, ce sont les attaques attribuées aux fameux HANI, hommes armés non identifiés, ou djihadistes, ou encore terroristes, ce qui revient du pareil au même.

Ce 7 août 2020, au marché à bétail de Namougou (commune de Fada N’Gourma) à l’Est du Burkina sur le coup de 12 heures GMT, 20 personnes ont été tuées au marché à bétail de la localité. Même mode opératoire apocalyptique, puisque surgis de nulle part, ces apôtres de la mort, ont fait feu sur ce marché à bétail avant de s’avanouir dans la nature.

48 heures plus tard, hier 9 août à quelques centaines de kilomètres de Fada, en territoire nigérien, notamment à 60 kilomètres de Niamey, plus précisément dans le parc édeen de Kouré, 8 personnes dont 6 touristes français trouvaient la mort, données par 8 hommes juchés sur des motos, qui ensuite, ont pris la poudre d’escampette, alors que les éléments de Barkhane et des militaires américains sont désormais à leurs trousses.

Si l’Est burkinabè est depuis plusieurs mois un no man’s land où écument bandits, terroristes et djihadistes dont les équipées des Forces armées et celles conjointes, notamment l’opération Otapuanu, peinent à éradiquer, si l’Est du pays de Sankara est classé «rouge», à contrario la localité de Kouré, et plus précisément, la région de Dosso au Niger, où se situe le parc de Kouré, est elle estampillée «orange».

Alors qui sont ces attaquants, ces tueurs, qui régulièrement donnent facilement la mort au sahel, sur les routes, dans les marchés, et autres lieux de culte ? Nul ne le sait. Mais rien que le 30 mai dernier, au marché de Kompienbiga au Burkina, ce sont près d’une quarantaine de personnes qui étaient victimes de balles assassines similaires. Quant à cette tuerie du parc de Kouré au Niger, ce n’est pas la première fois également que les assaillants frappent ou tentent de le faire aux portes de Niamey. Par 2 fois ils s’en sont pris à la prison de haute sécurité de Koutoukalé sans résultat.

Ces itératives attaques souvent espacées, souvent si proches, sont néanmoins autant d’avertissements bruyants et sanglants, à l’endroit du Burkina et du Niger qui tiennent des élections en fin 2020.

Le 22 novembre prochain, des votes couplés, présidentielle et législatives se dérouleront en principe au pays des hommes intègres dont certains pans du territoire sont sous coupe réglée terroriste.

Du  reste ce matin 10 août 2020, le président de la CENI fera le point sur les opérations d’enrôlement en mettant en exergue celles qui n’ont pas pu toucher certaines zones des régions du Sahel, du Souou, du Nord, du Centre-Nord, de l’Est, des zones où manifestement il n’y aura pas d’élections. A ce sujet, la polémique fut vive pour un report de ces scrutins, puis sur leur découplage, pour finalement finir au respect du calendrier électoral.

Le Niger quant à lui tiendra sa présidentielle le 27 décembre pour le 1er tour. Et si à 5 mois d’une telle élection aussi cruciale, les terroristes poussent l’outrecuidance jusqu’à tuer 6 Français à 60 kilomètres de Niamey, autant dire presque dans la capitale nigérienne, il y a manifestement des réglages sécuritaires à faire. Et fissa ! Idem pour le Burkina Faso, qui est à 3 mois de cette échéance.

Barkhane qui a jeté son dévolu sur la zone des 3 frontières ne saurait être partout. Elle fait déjà un bon boulot, mais même avec les 5 100 hommes, elle doit être épaulée par les armées nationales. Encore moins les Américains dont la mort des  4  «Boys» tués le 4 octobre 2017 rend prudentissimes.

Reste les forces armées du Sahel, qui devront mettre les bouchées doubles.

Burkinabè et Nigériens devront sonner le boute-selle pour sécuriser ces élections dont certains doutent de leur tenue dans la paix, tant la menace terroriste demeure prégnante sur plusieurs milliers de km2.  Et ces avertissements payés à coûts de vies des 7 et 9 août au Burkina et Niger sont là pour le témoigner .

La REDACTION

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