Dimanche sanglant au Soudan : Les militaires jouent la montre, les civils ne lâchent rien

Dimanche sanglant au Soudan : Les militaires jouent la montre, les civils ne lâchent rien

Pour la seconde fois en ce mois de juin après les massacres, il y a 4 semaines, les militaires soudanais viennent encore de tirer sur leurs frères civils comme des lapins.

Le bilan n’est pas exhaustif, mais on dénombre une dizaine de mort par balles, selon des sources médiatiques et de témoins directs.

Que ce soit à Kassala, Omdurman ou Khartoum, les sicaires du Conseil militaire de transition, ont encore fait parler la poudre sur les pauvres hères rassemblés pour l’occasion, autour du quartier général militaire.

Qui sont encore ceux qui ont eu la gâchette facile ce dimanche 30 juin ? Le n°2 de la junte le général Hemmeti dont les hommes seraient à la base des tueries du 3 juin dernier, ce général donc lui, incrimine des snipers qui auraient tiré sur les forces de sécurité, lesquelles forces ont répliqué. Qui sont ces tireurs, embusqués sur les toits des immeubles ?

La seule certitude est que le même n°2 à qui l’on prête des intentions de faire tomber le treillis pour une djellaba de candidat à la présidentielle, multiplie les sorties explicatives : conférences de presse, rencontres avec les populations.

Le général Hemmeti est un Soudanais, et à ce titre s’il se sent des ambitions présidentielles, et que la loi le lui permet, il peut le faire. En attendant de parler d’élections, l’existant politique soudanais reste flou. Quid du Conseil souverain, au sujet duquel, les civils voulaient la majorité des postes ? La transition c’est pour quand ? Qui pour la diriger ? Les échéances est-ce pour 9 mois ou 3 ans ?

Il y a comme un enlisement au Soudan, avec d’une part les tombeurs d’Omar El Béchir, c’est-à-dire les civils, qui veulent du tout, sauf les militaires, et ces derniers après avoir soufflé le chaud et le froid, sévi, et amadoué, jouent à présent la montre. Pour quel but ? Savent-ils seulement qu’ils ne pourront plus gouverner leurs compatriotes contre leur gré ? Savent-ils seulement qu’après la chute de leur mentor Omar El Béchir et les massacres de début juin, rien ne peut arrêter le peuple soudanais ?

L’heure des pouvoirs militaires semble révolue, et il est temps que le général Abdel Fatah Al Burhan et son quartier de généraux se rendent compte du fait.

La REDACTION

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