Etudiant tué à l’Université de Saint-Louis : Attention à la déflagration !

Etudiant tué à l’Université de Saint-Louis : Attention à la déflagration !

 

Une atmosphère d’Intifada à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, a débouché malheureusement sur la mort d’un étudiant tué par balles par les forces de l’ordre.

Tout serait parti le 11 mai courant, jour où la Confédération estudiantine de Saint Louis (CESL) a décrété un mot d’ordre de «journées sans tickets» c’est-à-dire face au retard dans le paiement des bourses, ces étudiants ont décidé de manger au Restau U. sans tickets, donc sans bourse déliée ! Or le rectorat avait trouvé une solution qui consistait à délivrer des tickets à crédit aux étudiants impécunieux, pour passer la période difficile, des tickets qu’ils devront rembourser après paiement de leurs bourses. Las ! Les étudiants ont déferlé sur le campus, s’en est suivie une ambiance kafkaïenne, avec à la clef la mort de l’étudiant en Lettres, Mouhamadou Tallou Sène, 25 ans. Autant il est regrettable que les étudiants adoptent cette position jusqu’auboutiste, alors, que la solution du rectorat était jouable, autant, on a toujours déploré, le viol des franchises universitaires, et souvent l’excès de zèle de la maréchaussée.

Surtout dans le cas d’espèce de l’Université Gaston Berger (UGB), il faut déplorer cette gestion d’apothicaire des responsables et du gouvernement qui attendent toujours, les cas extrêmes avant de réagir. La preuve, il a fallu la mort de ce jeune étudiant pour que le Ministère de l’économie, des finances et du plan daigne délier les cordons de la bourse pour commencer à les payer.

Où était l’argent depuis tout ce temps écoulé ?

Qu’est ce qui provoque ce dysfonctionnement ?

En décidant de payer rubis sur ongle, manifestations estudiantines tenantes, lesquelles manifs ont touché même celle de Dakar, le gouvernement joue avec le feu. Les campus ont toujours été des foyers de contestations, et des prémisses à des mouvements nationaux qui secouent les fondements du pouvoir. C’est pourquoi, à huit mois de la présidentielle, et face à des hourvaris émanant de plusieurs horizons, Macky Sall serait bien inspiré, de ne pas en rajouter en ayant les étudiants sur le dos. Avec des grèves à répétition, des procès contre des opposants qui passent mal, la sérénité doit être de mise dans l’optique de ce scrutin majeur ! Le locataire de l’Avenue Leopold Sedar  Senghor est prévenu !

La Rédaction

 

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