Signés de mauvaise grâce en juin 2015 par les protagonistes de la crise malienne, les Accords d’Alger, étaient quasi-mort-nés dès le départ. Ni la CMA, ni le GATIA ne l’ont respecté au départ. Patrouilles mixtes, cessation des hostilités, retour de l’Administration dans certaines localités, telles que Kidal… Toutes les clauses ont connu une application mitigée, et même une non-application, puisque jusqu’à l’année dernière, Kidal était interdit à Bamako, les attaques de djihadistes se poursuivaient.
Il faut dire que sous le 1er mandat et les 2 ans du second d’IBK, la lutte contre le terrorisme au Mali n’a pas produit de preuves probantes. Certes, grâce à Barkhane, des localités ne sont pas tombées sous les serres des terroristes, quelques têtes de proue de ces djihadistes ont été neutralisées. Les FAMA alternent bérézina avec quelques victoires grappillées çà et là. Mais hélas, les Accords d’Alger, que se sont échinés des pressions internationales à faire signer ont du mal à être opérationnalisés dans leur entièreté.
On comprend alors la réponse cinglante teintée un brin d’agacement de Jean-Yves Le Drian hier 26 octobre quand, une question d’un journaliste a eu trait au dialogue avec les djihadistes : «Il y a des accords de paix, il faut mettre en œuvre les accords de paix, ce sont les accords de paix qui font la paix», paroles de Le Drian. Paroles adressées sans doute à la CMA et à tous les groupes armés, une CMA qui fait partie du gouvernement de la Transition avec 2 ministres. Sur ces négociations avec les djihadistes, la France et le Mali ne parlent pas d’une même voix, on l’a vu avec la libération des 4 otages contre plus de 200 terroristes.
La rédaction
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