Libération de Soumaïla Cissé et Sophie Pétronin : quel avenir pour le président de l’URD ?

Libération de Soumaïla Cissé et Sophie Pétronin : quel avenir pour le président de l’URD ?

C’est désormais officiel. Le Chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, est libre. Soumaïla Cissé, aux mains des djihadistes, a été libéré, a annoncé jeudi la présidence malienne sur les réseaux sociaux. La présidence de la République «confirme la libération de M. Cissé et Mme Sophie Pétronin. Les ex-otages sont en route pour Bamako», a-t-elle indiqué sur Twitter.

Jusque-là, aucun détail n’a été fourni sur les circonstances de cette libération annoncée depuis quelques jours et qui a commencé à se dessiner depuis le week-end. Aussi, aucune information n’a non plus été fournie sur l’état de santé de Mme Pétronin, 75 ans et M. Cissé, 70 ans. Soumaïla Cissé, deuxième à trois reprises de l’élection présidentielle, avait été enlevé le 25 mars alors qu’il faisait campagne pour les élections législatives dans la région de Tombouctou (Nord-Ouest). Sophie Pétronin, pour sa part, avait été enlevée le 24 décembre 2016 par des hommes armés à Gao (Nord du Mali), où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d’aide à l’enfance.

Avec ce retour inattendu, Soumaïla Cissé dont la libération avait été associée aux revendications de la coalition hétéroclite du Mouvement du 5 juin, fer de lance de la contestation qui a conduit au coup de force du 18 août dernier, retrouve un pays qui se cherche au propre comme au figuré. Lui qui jusque-là, n’avait pas réussi à obtenir la confiance de ses compatriotes malgré ses tentatives, va-t-il saisir l’opportunité qui lui est offerte désormais. On le sait, l’homme aurait pu jouer un grand rôle dans cette transition qui s’ouvre aux bords du Djoliba.

Mais à présent, il devra prendre son mal en patience et espérer un bon et paisible processus de transition qui ouvrira la voie à des élections où il pourrait bénéficier de la confiance de ses compatriotes dans les urnes. Avec les siens, le président de l’URD devra donc œuvrer à implanter son parti à travers le territoire en attendant la fin de cette transition prévue pour durer 18 mois. A cet effet, il devra déjà poser les bases d’une alliance qui lui permettra de ratisser large le moment venu pour obtenir le maximum de soutiens susceptibles de lui assurer une victoire à la prochaine présidentielle. C’est tout le mal que l’on pourrait souhaiter à l’ex-otage du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) qui vient de retrouver son foyer.

La Rédaction

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