Libye : Le maréchal Haftar face «au volcan de la colère»

Libye : Le maréchal Haftar face «au volcan de la colère»

Le conquistador de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar avec son armée de libération nationale (ALN) peut-il prendre Tripoli, sous coupe réglée de son ennemi juré Fayez-Al Sarraj qui dirige le Gouvernement d’union nationale (GNA) ?

Lui en est convaincu. Ragaillardi par ses victoires sur les groupes islamistes qui grenouillaient à l’Est, il a décidé de marcher sur Tripoli et d’y déloger Sarraj.

 Enterrées les bonnes résolutions des réunions de Celle-Saint-Cloud en France, et d’Abou Dhabi où les deux hommes semblaient être animés de bonnes intentions, c’est désormais la guerre en Libye.

Dimanche 7 avril, l’ALN de Haftar a pris l’aéroport international de Tripoli et était à une dizaine de kilomètres de tripoli. Mais le GNA de Sarraj, aidé par des renforts venus de Misrata organisa la résistance. Il faut dire que le maréchal Haftar a décidé de mener  un combat à la Joukov, du nom de ce général russe  de la seconde guerre mondiale. Intensifications des bombardements aéroportuaires dont ceux de Mitiga le seul fonctionnel et de Wadiraba, fermé depuis des mois. C’est la guerre totale.

Cependant El Sarraj a prévenu : «Haftar ne trouvera que force et fermeté». Et c’est dans ce cadre que l’opération «Volcan de la colère» a été lancée, comme verrou au Blitz Krieg d’Haftar. Mais déjà, on dénombre une quarantaine de morts, 80 blessés et 2 800 déplacés, hier lundi 8 avril, selon les estimations de l’ONU.

La Libye post-Kadhafi frôle le chaos et si Haftar ne tend pas une oreille ouverte à l’Union européenne qui lui demande de surseoir à son équipée tripolitaine, ce sera le cas.

La diplomate attitrée de l’UE Federico Mogherini a lancé un cri à Haftar et l’émissaire spécial de l’ONU Ghassam Salamé se démène pour éteindre ce brûlot libyen, en rencontrant Sarraj et en interpellant Haftar, question de gagner du temps pour organiser le jamborée de paix dédié à la Libye, prévu du 14 au 16 avril prochain à Ghadamès au Sud-Ouest du pays.

En tous les cas, que Haftar rentre dans Tripoli et s’y installe, ou qu’il renonce ou soit défait, cette guerre fratricide, in fine n’aura ni gagnant, ni perdant, car des héritiers du Guide, aucun ne peut diriger le pays, en faisant chorus avec les tribus dont, seul le défunt Bédouin de Syrte avait le secret.

Il faut se rendre à l’évidence, ce ne sera pas demain la paix, même des braves, ni l’organisation des élections, et c’est une Libye qui dérive à vau-l’eau, dont nul ne peut prévoir de quoi les lendemains seront faits pour ce peuple orphelin de son Qaid Al Thaouwra c’est-à-dire  Kadhafi . UNE

La REDACTION

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