Présidentielle malgache : Qui et qui du terrible quatuor seront oints pour le second round ?

Présidentielle malgache : Qui et qui du terrible quatuor seront oints pour le second round ?

36 ! C’est le nombre de présidentiables dont la Haute cour constitutionnelle malgache a donné quitus pour se lancer, sabre au clair, pour la conquête du mandat suprême, dont le premier round se déroule aujourd’hui 7 novembre 2018. Une fournée risible que seule l’Afrique ose encore offrir pour un poste aussi élevé que celui de président de la République. Sans doute faut-il de plus en plus sur le continent, trouver un tamis efficace pour écarter ceux qui veulent faire de la figuration et les saltimbanques politiques à une compétition aussi sérieuse qu’une présidentielle. Sur la grande île où bouillonnent toujours les houles, et les gigantesques sauriens, politique rime souvent avec d’abord raccourcis militaires, manifestations, et avènement de président de la Rue publique, qu’avaliseront des élections trompe-l’œil.

De cette kyrielle de candidats, quatre sont à même de se qualifier pour le second tour, tous des ex-présidents. Qu’attendre donc de ce quatuor infernal, tous d’anciens présidents qui rêvent de retour ? A tout seigneur, tout honneur, Didier Ratsiraka, d’abord : à vrai dire on se demande pourquoi «l’Amiral rouge» se met encore sur la ligne de départ, lui qui est gagné par la loi de la thermodynamique, pour ne pas dire la logique biologique et qui aura dirigé, la Grande île par deux fois (1975-1993-1997-2002) ne peut aspirer qu’à une retraite honorifique. Que vient-il encore faire dans cette galère est-on tenté de demander, car à 83 ans, il a son avenir politique derrière lui, et est un homme du passé.

On ne peut que se tourne vers le trio restant, car chacun des trois possède des chances de parvenir au second tour :

– Henry Rajaonarimampianina, le dernier en date au pouvoir (2014-2018) celui qui a démissionné sous l’injonction de la même Haute cour constitutionnelle. Ses atouts reposent sur son caractère républicain car, il est parvenu au pouvoir, ni par la rue, ni par les armes. Celui qui porte le dossard 12 des candidats, malgré un mandat marqué par des scandales,  a marqué des points, en s’éloignant d’hommes d’affaires qui sentaient le souffre, et surtout possède de solides alliés, tel que l’ex-président du sénat.

– Ensuite Marc Ravalomanana, qui fut chef d’Etat de 2002-2009, est parvenu au pouvoir dans l’embrouillamini, face à Didier Ratsiraka. Grâce à des moyens colossaux, et au soutien du conseil des Eglises chrétiennes de Madagascar, communauté très influente sur l’île qui compte 41% de chrétiens Marc avait pu s’emparer du pouvoir. il reste toujours un challenger sérieux, qui peut effectuer un come-back.

– Enfin, le cadet des ex-présidents Andry Rajoelina, qui a vite appris de ses devanciers, avait pris le pouvoir via la rue, maquillée, en plus ou moins d’élections, grâce au soutien  de l’armée. L’ancien ‘’Dj’’ au visage poupin aura pourtant montré des qualités qui en imposent, même si certaines méthodes dont la cadence rime avec un TGV surnom de Rajoelina, ont fait déraillé le processus.

Qui et qui du quatuor ou plutôt du trio infernal, seront au second round du 19 décembre ? Ce sera entre les ex-chefs d’Etat et on ne sait pas si c’est bien ou mal pour Madagascar, car des relents de revanche ne sont pas à exclure.

Sam Chris

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