Procès en appel des biens mal acquis contre Teodorino :  Il faudra d’autres chambres africaines

Procès en appel des biens mal acquis contre Teodorino :  Il faudra d’autres chambres africaines

Condamné à 3 ans de prison et 30 millions d’Euros d’amende le 27 octobre dernier par la 32e chambre du tribunal de grande instance de Paris, pour blanchiment de 150 millions d’Euros, Teodorin Obiang, le vice-président de la Guinée-Equatoriale a fait appel, portant surtout sur la saisie d’un immeuble, censé être une propriété de l’Etat équato-guinéen, alors qu’initialement, il était au nom du fils du chef de l’Etat Obiang N’Guema. Tous les biens mobiliers et immobiliers, les 17 voitures de luxe ont tous été confisquées.

Néanmoins, la présidente du tribunal la très tenace Bénédicte de Perthus a rejeté hier matin la demande de report, balayant du revers de la main, la prétendue immunité de l’inculpé.

En plus, l’accusé a été condamné à 10 000 Euros pour préjudice moral et 41 080 Euros pour préjudice matériel à Transparency International France.

Ce fut une audience où l’avocat à la crinière blanche, Me William Bourdon et son collègue Francis Spitzer ont encore brillé par leur plaidoirie.

Face au «procès politique» brandi par les avocats de l’Etat équato-guinéen, Me Bourdon a évoqué «la manière dilatoire des kleptocrates». Que dire de ce procès ?

Qu’il touche des chefs d’Etat, leurs entourages ou autre proche du pouvoir, les procès des biens mal acquis (BMA) sont des coups de semonces, des mises en garde contre les dirigeants qui confondent le Trésor public, l’argent du contribuable avec leur proche.

La frénésie manducatoire qui s’empare de ceux qui accèdent au pouvoir, pour se servir et non servir, ne cessera que lorsqu’on aura fait rendre gorge aux fautifs pour l’exemple. Et pas en Europe, mais en Afrique. A l’exemple des procès des crimes de sang tel celui de Hissène Habré, il faut des chambres africaines pour s’occuper des ripoux à col blanc, qui saignent nos économies, et qui vont après tendre la sébile à la communauté internationale. De qui se moque-t-on ?

La REDACTION

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