3 jours après avoir ôté la vie à 3 militaires français à Hombari, et alors que le premier ministre Jean Castex, s’était envolé pour la France après avoir réveillonné avec les 800 militaires du Camps de Kosseï au Tchad, survenait encore un autre pathos à Menaka, le sergent Yvonne Hynh (seule et 1ère femme, victime depuis les 8 ans de présence française au Sahel) et le brigadier Loic Risser du 2e Régiment des Aussards de Haguenari tombaient avec leur véhicule blindé léger (VBL) sous un guet-apens de terroristes, ou plutôt sous les coups de GSIM qui a revendiqué la paternité de cette abjection.
Tanerti Mauri, Dorian Issakhaniam, Quentin Pochet, Yvonne Hynh et Loic Risser, 5 noms en moins d’une semaine qui viennent totaliser une cinquantaine la liste des soldats tricolores tués depuis le début de cette OPEX sahélienne il y a 8 ans. Ce samedi 2 janvier 2021, alors que la CENI nigérienne proclamait les résultats provisoires des élections générales du 27 décembre, des djihadistes juchés sur leurs motos donnaient facilement la mort à une centaine de Nigériens, dans les villages de Tchombangou et Zaroumdareye, dans la région de Tillabéry.
Une regain qui survient presqu’un an après le sommet de Pau, et dont le raout anniversaire, prévu pour janvier ou février 2021, en fera l’inventaire, mais des tueries qui sont perpétrées au moment où il est question d’un allègement de ce corps expéditionnaire français fort de 5 100 hommes, présents dans les 5 pays du G5-Sahel, plus particulièrement depuis janvier 2020, dans la zone des 3 frontières où sévit l’EGISM d’Al-Sahraoui. Les vocables de «guêpier», «Bourbier», ou «désengagements» n’ont jamais été prononcés, dans aucune des bouches d’autorité française, mais l’idée d’un relatif retrait de la France trotte dans les esprits, au profit d’une force européenne, que la France appelle de tous ses vœux. Annoncées et arrivées imminentes, celles de la Suède et de la Tchécoslovaquie, ce qui serait d’ailleurs tout bénéfique pour le Sahel, qui aura ainsi un appui de l’Europe des 27. Un sujet qui a été évoqué, lors du réveillon Castex-Deby Itno au Tchad. Dans l’attente, la France n’a pas vocation à abandonner le Sahel, et même envisage des négociations avec certaines katibas, à l’exception des premiers responsables de l’Etat islamique et d’Al-Quaïda, comprendre avec Al-Sahraoui, dont la présence ensanglante les 3 frontières et Iyad Ag Ghali dont les rapts et assassinats se poursuivent de plus belle.
Si l’affaire de la caricature de Mohamed est la raison de ce regain d’attaques, le refus de la France réitéré par Emmanuel Macron et répété par Jean-Yves Le Drian le 24 octobre dernier à Bamako, semble avoir fait monter la colère chez les terroristes. et même si inflexion il y a de la part de l’Elysée, elle est sélective, puisque Paris ne prendra pas langue avec tous les djihadistes. Exit Al-Sahraoui et Iyad Ag Ghali, face à qui ce sera la guerre. Les 2 seigneurs des katibas veulent-ils par cette hausse de bellicisme sanglant s’inviter de force dans ce dialogue que veut amorcer la France avec ses ennemis de l’ombre ?
La France est-elle prête à s’asseoir sous un arbre à palabre avec ses ennemis n°1 que sont Iyad Ag Ghali et Al-Sahraoui ? A quoi doit-on s’attendre au sommet de Pau II ? Des questions sans réponses tranchées alors que sur le terrain, ce sera toujours la guerre !
La REDACTION
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