Affrontements entre étudiants à Ouaga I : Le ministre Alkassoum Maïga se dit «altéré»

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Le ministre burkinabè de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Alkassoum Maïga a réagi, suite aux altercations survenues entre étudiants, le mercredi 6 décembre dernier, au campus de l’Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo. Dans une intervention sur la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), il s’est dit ‘’altéré’’ par cette situation qu’il considère comme un «acte terrible et inqualifiable».

Nous l’évoquions dans notre édition d’hier jeudi 7 décembre 2017, des affrontements, la veille, entre étudiants de l’Université Ouaga1 Pr Joseph Ki-Zerbo font une dizaine de blessés. Le ministre en charge de l’enseignement supérieur a réagi. C’était au  journal de 20 heures de la télévision nationale où il a été invité. «Je commence par dire qu’en tant que ministre en charge del’enseignement supérieur, je suis altéré par les évènements affligeants que l’on a pu observer sur le campus de Ouaga I», a déclaré le ministre.

Par ailleurs, M. Maïga a rappelé la genèse des évènements. Ainsi, il en ressort que des altercations ont eu lieu auparavant, entre des étudiants de l’Université Ouaga1, Pr Joseph Ki-Zerbo parce que l’ANEB (Association des étudiants du Burkina, Ndlr) avait voulu perturber les cours. «Un étudiant a été agressé. Par la suite, un conseil de discipline a eu lieu, à l’issue duquel des sanctions ont été prises. Au total onze étudiants ont été sanctionnés», a expliqué Alkassoum Maïga. Et de déplorer que l’ANEB a exigé que l’on revienne sur la sanction qui concerne l’un de ses militants qui se trouvait parmi les étudiants sanctionnés.

Selon le ministre, l’association estudiantine est alors entrée dans une logique de durcissement  de ton, appelant à des mots d’ordre de grèves. Il a précisé que suite à la grève de 72 heures (du mercredi 6 au vendredi 8 décembre 2017) lancée, un nombre important d’étudiants a manifesté son désir de s’en démarquer et de faire cours.

Mesures prises

«Aujourd’hui (mercredi 6 décembre, Ndlr), c’était le premier jour de grève, les étudiants sont venus dans les amphis pour suivre les cours, mais une quinzaine ou une vingtaine d’autres, membres de l’ANEB, se sont introduits dans les salles pour perturber les cours», a regretté le ministre, ajoutant que cela a dégénéré puisque les étudiants ‘’anti-grève’’ et ‘’pro-grève’’ se sont affrontés.

Le bilan établi par Alkassoum Maïga fait état d’une dizaine d’étudiants blessés dans les rangs de ceux qui s’opposent à la grève dont deux cas assez graves. Pour le premier responsable en charge de l’enseignement supérieur, il s’agit là d’un «acte terrible et inqualifiable» car selon lui, l’Université est un espace de débats contradictoires et non un lieu d’agression physique entre étudiants. Il a annoncé que des mesures disciplinaires seront prises à l’encontre des étudiants agresseurs, avant d’ajouter que l’Université a aussi déposé une plainte au niveau de la gendarmerie  où  la voie pénale va s’engager. Aux dires de M. Maïga, les cours sont maintenus et que des mesures sont prises, pour assurer la sécurité des étudiants qui ne sont pas dans la logique des grèves.

Donnant leur version des faits dans un journal de la place, des étudiants membres de l’ANEB ont soutenu que la situation a dégénéré dans la matinée du mercredi 6 décembre 2017, car l’administration universitaire a monté des étudiants pour contrer leur manifestation. C’est pourquoi, a-t-on argumenté, une expédition punitive a été montée contre les étudiants non-grévistes.

Alexandre TRAORE

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