Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa souhaite que l’histoire ne se répète pas

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1 862 fédérations de l’ANC pour Cyril Ramaphosa dont les 200 du kwazulu natal traditionnellement acquises à Dlamizini contre 1 309 pour justement Nkosazana Dlamini-Zuma tel est  le résultat des votes des dernières fédérations provinciales de l’ANC.

Le vice-président sud-africain a en outre, recueilli le quitus de 5 des 9 provinces que compte le pays. On croyait pourtant, l’ex-présidente de la Commission de l’UA sur presqu’un boulevard, pour s’emparer du sceptre de l’ANC, le sésame-ouvre-toi de la présidence, dans ce pays où c’est ce parti de Madiba qui dicte toujours sa loi… électoralement, même s’il faut aussi l’accord du puissant syndicat la COSATU. Depuis en fait, que l’ancienne épouse de Jacob Zuma, a reçu le soutien des femmes de l’ANC, et au regard de l’accueil dont elle fait l’objet depuis des mois lors de ses tournées, d’aucuns avaient déjà pensé que les jeux sont faits, et que les Sud-Africains pourraient donc, confier en 2019 leur destin à une femme !

Hypothèse plausible mais pas certaine. On était enclin à le croire, que malgré les scandales à répétition de son ex-mari de président, elle semblait être épargnée des éclaboussures. Mais voilà, avec ces résultats, la route de la présidence, paraît semée de ronces, pour cette dame, qui devra bien nouer son pagne pour les prochaines batailles, contre Ramaphosa qui s’annoncent cruciales. Cependant, attention tout de même à ces votes qui contextualisés ne veulent rien dire. Il y a au total, 5 240 délégués de l’ANC, un ANC traversé par des courants scissipares comme jamais elle n’a connu dans son histoire.

Et puis de nombreux Sud-Africains d’un certain âge, le savent à commencer par Ramaphosa lui-même, avoir de telles avances ne font pas d’un candidat, le prochain élu de l’ANC, encore moins de la République, puisque lui-même avait été exactement dans la même pôle position, il y a… 20 ans, en 1997 considéré par Mandela comme son successeur et au dernier moment, il a été coiffé au poteau par un certain Tabo M’beki.

Or aujourd’hui, Ramaphosa a beau incarner l’aile réformatrice de l’ANC, cela ne fait pas de lui, le candidat qui incarne les ambitions de la majorité de ses compatriotes. Il serait un peu Zuma compatible! Car en lame de fond le duel Ramaphosa-Dlamini-Zuma se joue l’avenir de l’ANC, et de toute la nation arc-en-ciel. Ramaphosa-Dlamini-Zuma : qui mettra l’autre sur le tatami ? Réponse au congrès de l’ANC . 

Joachim de Kaibo

 BEMBAMBA

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