Assassinat de Norbert Zongo : La 19e gerbe a été déposée

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Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, contre l’impunité, la corruption, la fraude et pour les libertés démocratiques sont allés, comme il est de coutume, s’incliner sur la tombe de Norbert Zongo et de ses 3 compagnons. C’était le mercredi 13 décembre 2017 au cimetière de Gounghin.

Cela est devenu un rituel, depuis le 13 décembre 1998, date à laquelle ont été assassinés le journaliste Norbert Zongo et ses 3 compagnons d’infortune. Ernest Zongo, Blaise Nikièma et Ablassé Ilboudo. Cette année encore, avant la marche-meeting, ils étaient tous là, dès les premières heures de la matinée, au cimetière de Gounghin, pour poser un acte qu’ils répètent depuis maintenant 19 ans. Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, l’impunité, la corruption, la fraude et pour les libertés démocratiques, se sont une fois de plus inclinés sur la tombe de ce héros de la lutte pour la démocratie et les droits humains, assassiné et brûlé à Sapouy. Pour le président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), Guézouma Sanogo, de Blaise Compaoré à Roch Christian Kaboré en passant par Yacouba Isaac Zida et Michel Kafando, la détermination du peuple est restée la même dans sa quête de la vérité et de la justice. «Le pouvoir de Roch Kaboré a baptisé l’Université de Koudougou en ton nom, mais il reste la justice. Le dossier suit toujours son cours, nous dit-on. Voilà donc 19 ans qu’on nous sert la même réponse. La récente interpellation de François Compaoré à Paris, suivie de sa demande d’extradition par les autorités burkinabè, peuvent constituer un motif d’espoir, mais nous devrions redoubler de vigilance, jusqu’à ce que le peuple burkinabè et le monde entier connaissent la vérité sur cet horrible crime», n’a pas manqué de déclarer le président de l’AJB. Et comme par coïncidence, c’est ce même 13 décembre, que la première audience dans le cadre de cette procédure doit se tenir devant la chambre du contrôle de l’instruction de la Cour d’appel de Paris. Par ailleurs, à l’occasion du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP), plusieurs journalistes sont retournés à Sapouy, sur les lieux du drame, et ils ont été unanimes sur le fait que c’est un crime qui défie l’humanité et qu’il ne devrait pas rester impuni, la vérité et la justice. Ainsi, des recommandations nommées l’Appel de Sapouy ont été lancées. Il s’agit de la réconciliation de la justice burkinabè avec son peuple et la marche de l’histoire, et du maintien de la pression par le peuple, la presse, les défenseurs des droits de l’Homme, pour que la lumière et la justice soient faites. «Tant de héros de la lutte contre l’impunité et pour les libertés t’ont rejoint dans l’au-delà. Nous les avons pleurés hier, nous les pleurons, aujourd’hui encore. Il s’agit particulièrement de Justin Coulibaly, d’André Tibiri et d’Augustine Zongo/Nana», a précisé Guézouma Sanogo.  En somme, la cérémonie de dépôt de gerbes a concerné aussi les victimes de l’insurrection populaire.

Larissa KABORE

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