Coopération AES : Conclave ministériel d’un instrument géopolitique

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Ouagadougou a couvert la réunion des ministres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le jeudi 15 février 2024. Cette journée fait suite à la rencontre des experts des trois pays présents au pays des hommes intègres depuis le 12 février. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Général de brigade Kassoum Coulibaly. Il avait à ses côtés le ministre de la Défense nationale du Niger, le Général de Corps d’armée Salifou Modi et le ministre en charge de la Décentralisation du Mali, le colonel Abdoulaye Maïga.

 

Depuis la signature de la Charte instituant l’Alliance des Etats du Sahel (AES)  plusieurs étapes ont été franchies et une certaine dynamique d’orientation s’est enclenchée aux  niveaux sectoriels en vue de sa consolidation.  Après donc la tenue de la rencontre de Bamako qui a jeté les bases de l’architecture institutionnelle de l’AES, celle de Ouagadougou selon les explications du ministre en charge de la Défense du Burkina Faso, le Général de Brigade Kassoum Coulibaly, offre l’occasion de franchir un pas supplémentaire dans la poursuite de la mise en place des instruments, mécanismes et procédures ainsi que dans l’architecture juridique de la confédération envisagée par les trois pays. De ce fait, il a félicité les experts qui 3 jours durant ont travaillé d’arrache-pied pour leur présenter des documents conformément à leur ordre du jour et faire des propositions qui les incombe. Aussi, il a déclaré que la décision du retrait de la CEDEAO est irréversible. Pour lui, la CEDEAO doit comprendre que les menaces voilées ne sauraient les détourner de leurs objectifs de convaincre et de vaincre le terrorisme et exercer leur pleine souveraineté sur tous les plans. A sa suite, le chef de la délégation du Niger, le ministre en charge de la Défense, le Général Salifou Modi a indiqué que la présente session a pour objectif de réviser la Charte de l’AES et d’élaborer suite à la décision des 3 Chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali et du Niger, un Traité portant création d’une Confédération. Ce mécanisme permettra à l’Alliance et à la Confédération de fonctionner correctement au grand bonheur des populations du Liptako-Gourma, a-t-il confié.  Pour sa part, le chef de la délégation du Mali, le ministre en charge de l’Administration territoriale, le Colonel Abdoulaye Maïga a fait savoir qu’à l’examen des recommandations issues de la rencontre de Bamako, s’ajoutent également quelques points dictés par les évènements, notamment la nécessité d’organiser la communication de l’AES y compris à travers la définition d’une stratégie de communication et la sélection de la charte graphique ainsi que du logo de l’AES. «Je formule le vœu que cette ère nouvelle voit la coalition entre leurs Etats se renforcer davantage pour s’affirmer comme force au service de la paix, la sécurité, du développement et de l’intégration de leurs peuples, pour le bien de leurs nations», a-t-il souhaité. Pour finir, la secrétaire exécutive de l’Autorité de développement intégré des Etats du Liptako-Gourma (ALG), Hawa Aw a déclaré qu’elle et l’institution ALG sont fiers de la direction que prend l’AES. «Nous ne ménagerons aucun effort pour assurer le succès de la mission à nous assignée par nos plus Hautes autorités», a-elle conclu.

Pélagie OUEDRAOGO

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