C’est un verdict qui était très attendu, de part et d’autre. D’un côté, il y avait les partisans d’une justice impitoyable, favorables à une «punition exemplaire pour ces fauteurs de troubles» et de l’autre, les défenseurs des droits humains, qui n’ont eu de cesse de dénoncer «le deux poids-deux mesures et une atteinte à la liberté de manifester». Finalement, c’est les derniers qui auront gain de cause. Après l’audience de la semaine écoulée, le Tribunal de grande instance a dans son délibéré, décidé de la relaxe du leader du Cadre d’expression démocratique (CED), Pascal Zaïda et de ses camarades, interpellés, le 21 octobre dernier pour avoir, contre l’avis des autorités de la commune de Ouagadougou, organisé une marche. Ainsi donc, après plus d’un mois dans les geôles de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), Pascal Zaïda, qui avait décidé de braver l’interdiction de manifester recouvre la liberté au terme du procès intenté contre lui pour «manifestation illégale et trouble à l’ordre public».