Liberté de la presse : Le Burkina en légère régression

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Le Centre national de presse Norbert Zongo a une fois de plus par le biais d’experts réalisé une étude sur l’état de la liberté de la presse au Burkina Faso pour l’année 2016. La cérémonie de présentation de ce rapport s’est tenue le jeudi 14 décembre 2017, à Ouagadougou. Se basant sur l’indice de viabilité des médias, il ressort que la liberté de la presse burkinabè obtient la note de 2, 34 sur 4 en 2016.

De 2, 43 sur 4 en 2015, l’indice de viabilité des médias burkinabè est passé à 2, 34 selon le rapport que vient de publier le Centre national de presse Norbert Zongo. Cette note permet de déterminer l’état de la liberté de la presse au Burkina Faso, qui est en légère régression. Le rapport comporte 5 parties. Une première partie qui est consacrée à la présentation du contexte auquel le rapport a été élaboré, un contexte marqué par la question de l’extrémisme violent, du terrorisme dans le pays. Ce phénomène a entraîné naturellement des phénomènes de restriction de la liberté interne ou externe, les médias ont été suffisamment éprouvés.

La deuxième partie du rapport est consacrée à la procédure de détermination de l’indice de viabilité des médias et la troisième et quatrième partie expliquent les résultats. Dans la cinquième partie il est question des points des formes et actes de violations de la liberté de la presse en 2016. «Il est important de marquer une halte sur le contexte qui se défini comme une année d’épreuves marquée par le terrorisme au Burkina Faso, mais il faut aussi relever qu’il y a des journaux qui malheureusement ont disparu du paysage des journaux», a laissé entendre Koffi Amétépé, membre du comité de pilotage de l’étude.

Comme innovation pour ce rapport 2016, le Centre national de presse Norbert Zongo, s’est intéressé à la question de la place et de l’image de la femme dans les médias burkinabè. En ce qui concerne la méthodologie, il faut relever qu’il y a eu aussi une innovation, car pour l’année 2015, l’indice de viabilité des médias a été déterminé par un panel de 15 experts nationaux contre 20 pour l’année 2016. Les notes selon la méthodologie utilisée vont de 1 à 4. L’année précédente, l’indice de viabilité des médias du Burkina était de 2, 43 sur 4 et cette année cette note est de 2, 37 sur 4.

«Il y a une légère régression qu’il est important de souligner car le rapport tient compte de 5 objectifs principaux dont la liberté et le libre accès aux informations publiques, la question du journalisme professionnel, la diversité des médias et la pluralité de l’information, la gouvernance des médias et des entreprises de presse, les organisations et institutions professionnelles des médias», poursuit Koffi Amétépé.

Toujours de son avis, la principale leçon à retenir de ce rapport est que les questions de la gouvernance des médias restent importantes et que des actions ont été maintenues en ce qui concerne la liberté d’expression et de presse, les difficultés pour mettre en œuvre les lois ou les avancées eu pendant la transition dont notamment la question de l’accès à l’information publique et aux documents administratifs. En guise de recommandation, il est demandé au Centre national de presse Norbert Zongo de tout mettre en œuvre pour que les lois, les avancées évoquées plus haut puissent connaître un début de mise en œuvre, pour améliorer la question de l’accès à l’information.

Il y a aussi la question de la recherche d’un modèle économique pour les médias qui leur permettra de s’adapter aux nouvelles tempêtes du marché avec l’émergence des réseaux sociaux, qui mettent à rude épreuve les chances de survie des entreprises de presse. En ce qui concerne l’étude de la place et de l’image de la femme dans les médias burkinabè, elle interroge la dimension genre du journalisme pour saisir le niveau de représentativité des femmes dans les médias au Burkina Faso. En somme, il en ressort que les femmes sont minoritaires dans les médias.

Larissa KABORE

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