Les tirs d’armes lourdes dans le périmètre de la présidence intervenues dans la nuit du mercredi 29 au 30 mars 2023, ont donné lieu à toutes sortes de supputations.

L’incident a donné lieu à plusieurs interprétations et certains ont imaginé le pire notamment, une tentative de coup d’Etat contre le pouvoir en place. Passé l’instant de panique, c’est une foule de manifestants qui s’est formée aux abords du rondpoint des Nations unies vite pris d’assaut par plusieurs autres qui les y rejoindront au cours de la nuit. L’alerte a été donnée par le groupuscule de jeunes campeurs de cette place. Vite la nouvelle s’est propagée comme une trainée de poudre. Plusieurs vidéos sont mises en ligne pour sonner le rassemblement et faire «barrage» à un coup de force contre le pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré. «Sortez, venez, des gens mal intentionnés veulent renverser le petit !», ce sont entre autres messages postés en commentaire de l’une de ces vidéos. Le message n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd et plusieurs personnes affluent vers le rondpoint devenu au bout de quelques minutes le théâtre d’un grand rassemblement de soutien. L’appel à la mobilisation contre un «putsch se transforme en meeting de soutien». Informé de l’ambiance, le maître des lieux dans un véhicule blindé viendra en personne pour un bain de foule très bien accueilli par ses soutiens dont plusieurs tenaient à être rassurés avant de rentrer dans leur foyer.

Plus tard, on apprendra qu’il s’agissait de tirs de sommation contre un usager qui aurait tenté de pénétrer dans le périmètre de sécurité. Malheureusement, on déplore un mort. La victime, est un frère -missionnaire de nationalité Zambienne en service à la Communauté -Maison d’accueil des missionnaires d’Afrique de Ouagadougou.

La rédaction