Sortir un minimum de 50% des 2 millions d’enfants de la rue ; c’est l’objectif que se sont fixé les initiateurs de ce programme. A leur tête la ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, Laurence Marchal Ilboudo. Jeudi dernier, sur le terrain de cette opération qui devra s’étaler sur une longue durée, elle a effectué une revue des troupes avant le lancement du programme. Selon nos confrères de Top infos plus, il est prévu la mise en place de 20 équipes de terrain pour sillonner les lieux de fréquentation des jeunes des rues. Chaque équipe est composée de 6 policiers, 4 travailleurs sociaux et 2 représentants d’associations. «Les équipes se relaieront jours et nuits», a expliqué la ministre Laurence Marchal Ilboudo.
Il y a également des équipes de placement, chargées de placer les enfants et les femmes dans différents foyers. Enfin, il y a 4 sites d’accueil et de placement qui comptent chacun au moins un médecin, des infirmières, un psychologue et des agents sociaux. A cet effet, 3 sites pour les filles et les femmes et un site pour les garçons. Des centres d’accueil remis à neuf, équipés de lits, dotés de vivres et de kits de dignité destinés aux femmes.
Les kits de dignité sont des sacs contenant des serviettes hygiéniques, du savon et autres bibelots de première nécessité. Il est prévu pour les garçons notamment, la pratique du sport avec le concours d’agents du ministère en charge des sports.
«Ces lieux sont des centres de transition», tient à préciser Laurence Marchal Ilboudo. Après il y en a qui vont aller vers nos centres se trouvant dans les différentes provinces du pays afin d’y apprendre des métiers ou pour certains aller à l’école.
«Qu’ils retournent en famille est notre objectif premier», précise Laurence Marchal Ilboudo. Nous allons accompagner les enfants, mais aussi les familles, car l’idéal pour un enfant est de grandir au sein de sa famille, explique la ministre de la femme de la solidarité nationale et de la famille. 350 millions de francs CFA. C’est à peu près le budget de cette vaste opération qui vise à réduire la pauvreté et donner de la dignité aux enfants et aux femmes burkinabè. Pour cela, Laurence Marchal Ilboudo sollicite l’accompagnement de tous. «Il ne s’agit pas de politique mais plutôt d’aider des enfants», dira-t-elle.
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