Ce n’est pas tous les jours que les partisans de Macky Sall , les Apéristes, ceux de Benoo et aussi les ouailles du toujours candidat du camp présidentiel, Amadou Ba, ce n’est fréquent de les voir marcher pour donner de la voix pour leurs leaders. Pourtant, ce week-end, ils l’ont fait et ont appelé au calme et à la paix au Sénégal. Pendant ce temps, le processus juridico-politique suit son cours. En effet, si la présidentielle a été arrêtée pour le 2 juin 2024 et si elle a lieu, la gestion de l’après incombe encore aux décisions des «sages» du Conseil constitutionnel. Et deux (2) options s’offrent à eux :
Le président Macky Sall reste président intérimaire ou bénéficiaire d’un bonus de 2 mois (2 avril-2 juin) selon l’article 36-2 de la Loi F. jusqu’à ce qu’il transmette l’imperium à son successeur élu. Ses opposants redoutent ce scénario car pour eux si c’est un dauphin de Macky Sall qui est élu, et Macky pour eux, manœuvrera pour que ce soit le cas, il aura le temps de «tout verrouiller» de se faire une immunité, placer certains de ses caciques avant de partir.
Le Conseil constitutionnel décide que c’est le dauphin légal, le président de l’Assemblée nationale qui assurera l’expédition des affaires courantes, à partir du 2 avril. Et il a alors 60 à 90 jours pour organiser les élections. Ici aussi, il n’y a pas de risque zéro, car tous les compteurs seront remis à plat. Et les 19 candidats retenus ne comptent plus. On recommence le tamis, et avec l’amnistie qui sera en vigueur, revoilà Ousmane Sonko, Karim Wade et autres qui pourraient être sur la ligne de départ. On le constate donc, avec Macky Sall après le 2 avril ou sans lui, la présidentielle ne sera pas une promenade de santé. C’est peut-être des candidats qui perdront, la démocratie sénégalaise gagne !
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