Le poste de police de la commune de Koumbri, localité située à une trentaine de kilomètres de Ouahigouya et à 220 km au Nord de Ouagadougou, près de la frontière malienne, a été la cible d’hommes armés dans la nuit du lundi 4 au  mardi 5 décembre 2017.

Cette attaque selon une source s’est soldée par l’incendie du poste par les assaillants dans leur repli. «Plusieurs hommes armés non identifiés ont incendié le poste de commissariat de Koumbri lors d’une attaque menée ce lundi aux environs de 23heures, sans faire de victimes ni de blessés», a indiqué une source sécuritaire basée dans la commune. Pour l’heure, on ignore le nombre des assaillants qui ont perpétré l’attaque. Alors que ces derniers emportaient les motocyclettes (quatre) appartenant à des policiers, en poste dans ce commissariat.

Mais selon la même source, un renfort venu du poste de police de Banh, localité de la même province a permis de lancer la riposte contre les assaillants à travers des échanges de tirsà quelques encablures de la frontière avec le Mali,  les obligeant à abandonner une partie de leur butin et à prendre la fuite. «Cette traque a permis de récupérer quatre motos, dont trois appartenant aux assaillants, des centaines de munitions, des téléphones portables et des bidons d’essence», a-t-elle ajouté. Selon le bilan dressé par la même source, il n’y aurait ni blessé ni perte de vie humaine du côté des forces de sécurité. Par ailleurs, tout porte à croire que plusieurs assaillants auraient été blessés, et des opérations de ratissage se poursuivent.

Depuis quelques temps, les groupes armés qui écumaient la zone sahelienne (Soum, Oudalan) du pays, ont étendu leur champ d’action vers la province du Yatenga. Plusieurs attaques ont d’ores et déjà été enregistrées dans cette province. Fin novembre, deux personnes avaient été tuées et deux autres blessées lors de deux attaques simultanées dans la même province du Yatenga. Le Nord du Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques djihadistes depuis le premier trimestre de 2015, qui ont fait 133 morts en 80 attaques, selon un bilan officiel.