Aujourd’hui, sauf couac, la très attendue liste des prétendants à la candidature de la présidentielle du 23 décembre prochain sera connue et bouclée à la CENI. C’est ce 8 août, en effet selon le timing du processus que seront retenues les identités de ces personnalités ayant des ambitions nationales. Du côté de l’opposition, exception faite du cas Moïse Katumbi, qui ne pourra pas manifestement faire acte de candidature, empêché de rentrer en RDC par le pouvoir, toute la coalition anti-Kabila a quasiment remis ses papiers à Corneille Nanga le président de la CNI et à ses collègues.
Le 2 août dernier, au lendemain de son retour mouvementé au bercail, le patron du MLC, Jean-Pierre Bemba réussissait sa deuxième prouesse, après celle de son come back, de remettre son dossier de candidature à la CENI, et même d’échanger deux heures avec le maître des lieux sur les 6 millions de Congolais enrôlés, sans empreinte biométrique. Suivront les Martin Fayulu, Vital Kamerhe, et hier c’était Félix Tshisekedi de le faire sous l’œil de militants, l’ayant suivi jusqu’au siège de la CENI.
Dans l’opposition, on a au moins des noms, même si l’on ne sait pas encore qui sera retenu le 18 septembre.
Quid en ce qui concerne la majorité présidentielle ? C’est le brouillard total ! Et Lambert Mendé, le porte-parole du gouvernement a beau dire que «l’oiseau rare est déjà choisi, mais son nom ne sera connu qu’aujourd’hui 8 août», il faut dire que les 80 millions de Congolais, et même le Front commun pour le Congo (FCC), de la majorité présidentielle sont en apnée. En dépit des chassés-croisés, et réunions qui s’alternent, dans la ferme personnelle de Kingakati de Kabila dans la périphérie de Kinshasa, rien ne filtre sur celui à qui le président sortant demandera de jouer les Medvedev.
Aubin Minaku, occupant du perchoir ? Matata Ponyo ? Le premier ministre Tchibala ? En tout cas, selon les rares indiscrétions, tout étant verrouillé, quatre noms se dégagent, encore que lorsque Kabila réclame la short list, on lui rend une copie ou il n’y a qu’un seul nom : le sien. Chacun craignant que ce ne soit un test de fidélité et qu’à l’heure du bilan, les prétendants qui ont eu l’audace, d’inscrire leur nom, ne le paie cash. Du reste si le président sortant était sincère, il l’aurait interdit qu’on mentionne encore son nom! La clause constitutionnelle interdisant à Kabila de rempiler est bien là, l’Accord de la Saint-Sylvestre est également une réalité. En tous les cas, aujourd’hui, c’est aujourd’hui ! Ce n’est quand bien même pas la liste de Schindler !
La Rédaction
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