Nouveau camouflet pour les groupes d’autodéfense dans la région des Cascades après celui essuyé dans les Hauts –Bassins il y a quelques mois. Au cours de la journée du dimanche 13 mai dernier, la population de Niangoloko a empêché l’installation d’une cellule du groupe d’autodéfense Kolgwéogo.
Et pourtant, on avait cru que ce projet qui semblait bien ficelé verrait le jour. Mais face à la montée d’adrénaline et au risque d’affrontement qui se faisait prégnant, les Koglwéogo ont abandonné leur projet. C’est dans la matinée du dimanche 13 mai 2018, que plusieurs membres du groupe d’autodéfense ont fait irruption dans la ville notamment au secteur n°3. Sentant l’animosité des habitants de la cité face à leur présence, plusieurs d’entre eux reboursèrent chemin mais restèrent à l’entrée de la ville. Mais le ton ne cessait de monter et il a fallu l’implication du préfet de la province, Lassina Ouédraogo pour sauver les meubles. Après de longues concertations au domicile du chef de canton, le point focal des Koglwéogo s’est résolu à laisser tomber son projet au nom de la cohésion sociale. «Pour calmer les esprits, le préfet Lassina Ouédraogo et le tuteur des Kolgwéogo, Amadou Salouka étaient en conclave le lundi 14 mai en début de matinée au domicile du chef de canton. Après plusieurs heures de discussions et de chaudes empoignades, les Kolgwéogo ont fini par enterrer le projet d’implantation de leur cellule», explique une source.
Séance tenante et comme ce fut le cas dans la région des Hauts-Bassins, le chef de canton a publié un communiqué interdisant l’implantation des groupes d’autodéfense sur l’étendue de son territoire.
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