14 présumés djihadistes tués au Mali:  A chacun de montrer patte blanche !

14 présumés djihadistes tués au Mali: A chacun de montrer patte blanche !

Ainsi donc les 14 tués du vendredi 6 avril dernier, ne seraient pas des djihadistes, mais de simples suppliciés de l’armée malienne ! Ainsi donc la version de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) serait cousue de fil blanc ! Des sources indépendantes émanant d’élus et de parents de victimes parlent désormais d’exécutions sommaires. Que s’est-il passé exactement à Diouri, plus précisément dans le village de Nébal ? Egarement de soldats indisciplinés ? En la matière les affirmations succèdent aux dénégations.

En fait, depuis la sanglante bérézina des forces de défense malienne à Aguelhok en janvier 2012, où plusieurs militaires dont de hauts gradés ont été tués par des djihadistes, et les itératives estocades des Katibas au Nord, au Sud et au Centre du Mali, les soldats de l’ex-Soudan français sont sur les dents, le doigt nerveusement sur la gâchette, et surtout voulant prouver, qu’ils peuvent aussi porter la riposte, les bavures ne sont plus à écarter.

Au demeurant, ces écarts armés ne sont pas le seul apanage des militaires  maliens, puisque même Barkhane en commet également telle celle de 11 militaires maliens tués par l’armée tricolore, le 24 octobre 2017 à Abeïbara, des militaires qui auraient été confondus à des ouailles du Groupe  de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Il faut dire que dans cette lutte sans merci contre ce terrorisme sahélien, les  casques bleus de la MINUSMA et les militaires maliens sont devenus des souffre-douleurs de ce terrorisme gangstéro-totalitaire.

Mais, il y a souvent des «oubliés» qui ont commencé à frapper les consciences, les populations civiles, qui n’ont rien à voir avec cette bataille asymétrique, de «victimes collatérales». Sans doute, peut-être ces 14 malheureux de Diouri pourraient être dans ce cadre. Et en attendant, que la justice malienne saisie par le ministre de la défense, apporte la preuve que ce sont bien des djihadistes qui ont été passés par les armes, et non de pauvres peulhs, il convient tout de même de signifier quelques constats.

Si l’on pointe du doigt l’absence de professionnalisme d’une armée malienne très fébrile et soupçonneuse sur les bords, il est également de bon aloi, d’évoquer, les comportements suspects de ces prétendues «populations», qui souvent sous le turban, et sous le couvert d’une  méharée pour cause de nomadisme, sous donc ces peuplements qui bougent, se cachent de redoutables djihadistes, qui n’hésitent pas à frapper, comme l’aigle sur sa proie avant de se fondre parmi les dunes de sable. Lorsque des véhicules de soldats maliens sautent sur des mines, lorsque des convois de la MINUSMA sont attaqués, par des gens qui, d’apparence ne présentent aucun danger, il est évident, que dans ce no man’s land, c’est souvent le premier à dégainer ! Comment distinguer des terroristes, cachés sous les traits de peulhs ou de Touaregs, bivouaquant au milieu du désert ? Depuis les contre forts algero-maliens, cachette privilégiée de terroristes, jusque dans l’immense sable de ce septentrion malien, nul n’est au-dessus de tout soupçon, et chacun devra montrer patte blanche car «lorsqu’un serpent vous a mordu, vous craignez d’enjamber même un bois mort», nous apprend la sagesse populaire. La méfiance et le danger sont tellement prégnants dans ce Mali, depuis la déferlante djihadiste de 2012, que chacun a le mors aux lèvres ! Et sans une pacification du pays, hélas, ce genre de bavures, ne connaîtra pas de fin.

Sam Chris

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