1 mois après le ping-pong des renvois diplomatiques entre Alger et Paris, avec même rappel de l’ambassadeur français, bis repetita avec 15 agents temporaires français déclarés persona non grata, hier 12 mai par l’Algérie, et sommés de quitter ce pays. Réaction au quart de tour du ministre français des Affaires étrangères.
Jean Noël Barrot qui affirme que la réplique sera immédiate et appropriée. Comprendre que des OQTF et diplomates et consulaires algériens subiront le même sort. Rien ne s’arrange donc entre Alger et Paris, malgré les propos apaisants du président Tebboune, la visite du même Jean Noël Barrot en Algérie.
Cette nouvelle crispation diplomatique entre les 2 pays dont les diplomates et consulaires paient le prix, traduit toujours un malentendu à minima sinon un passé qui a besoin d’être exorcisé de fond en comble ! Pour quoi à chaque fois qu’il y a comme un dégel, un autre pathos vient tout chambouler ?
On sait que l’affaire des OQTF a envenimé les relations, on sait que vue d’Alger Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur joue au boutefeu, lequel estime que l’Algérie ne respecte pas la France.
Mais on sait aussi que les 2 présidents tentent de jouer balle à terre. Cependant, outre ce dossier actuel, il y a l’histoire de l’Algérie française, où se bousculent pêle-mêle, les évènements de la Tousaint rouge (1er novembre 1954) avec le FLN ceux de Sétif, et le cas actuel et emblématique de l’écrivain Franco-Algérien, Boualem Sansal qui écopé de 5 ans d’emprisonnement. Ou encore Kamel Daoud ! Sans oublier les victimes des essais nucléaires français… Bref, comme un vieux couple, qui rumine souvent certaines rancœurs, la France et l’Algérie ne peuvent pas divorcer. Il leur faut alors trouver un modus vivendi acceptable et pérenne.
La rédaction


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