Il n’y a pas que les Africains bloqués en Ukraine ou à la frontière avec la Pologne qui sont les conséquences de la guerre russo-ukraine. Il y a pire, si l’on peut employer ce vocable : une dure disette menace l’Afrique, notamment dans sa partie sahélienne, effets directs de cette guerre baltique. Selon les estimations de la CEDEAO, 28 millions d’âmes pourront être les victimes collatérales en matière alimentaire de la guerre Russie-Ukraine.
Cette guerre menace en Afrique de l’Ouest les produits alimentaires et ceux manufacturés.
Ces difficultés seront palpables au niveau des prix des engrains et des céréales, qui connaîtront non seulement une tendance haussière, mais seront de moins en moins disponibles.
Une guerre russo-ukrainienne qui tombe mal car non seulement, c’est la période de soudure, alors qu’il y a zéro pour cent de l’approvisionnement habituel, puisqu’aucune commande n’est passé, mais aussi ces 2 pays sont de grands producteurs de blé et de maïs.
Quand on prend un pays comme le Burkina Faso, au niveau de la SOFITEX, qui table sur 177 000 tonnes de coton, cette SOFITEX est à 70% de ses commandes non passées !
Le maïs indispensable pour la volaille, jouera aussi sur l’élevage des gallinacés, or la Russie et l’Ukraine exportent beaucoup de cette victuaille en Afrique. Le blé qui est aussi un produit en abondance en Russie et en Ukraine manquera au Maghreb, grand consommateur de pain.
Certes, la zone CEDEAO peut compter sur les 30 000 tonnes de céréales, mais, ce stock demeure insuffisant car juste pour subvenir aux besoins de 1 million d’affamés pour 3 jours.
C’est dire que l’Afrique est très éloignée de cette guerre, mais voilà, dans ce monde-village, tout est imbriqué, et l’Afrique qui n’a pas encore gagné la bataille contre la faim, sentira le contre-coup de cette bataille si lointaine et si proche par ses effets induits. Et le continent doit souhaiter que cette guerre qui est à sa 22è journée cesse, car peu ou prou, elle en sera une des victimes car toujours le maillon faible de la chaîne mondiale.
La REDACTION
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