2e incendie à l’Assemblée nationale du Libéria : Destitution avortée  et tangage parlementaire

2e incendie à l’Assemblée nationale du Libéria : Destitution avortée  et tangage parlementaire

 

 

Encore un incendie à l’Assemblée nationale du Libéria, le 2e en l’espace de quelques semaines, cela fait trop et fait insolite, pour ne pas dire suspect ! D’ailleurs, la piste criminelle est désormais privilégiée. Le feu a détruit une partie de la Chambre des représentants, et à partir d’un certain moment, le dôme du Capitol était presque invisible, englouti par les voluptés de fumée.

L’origine reste inconnue, cet incendie advient après une manifestation controversée pour la destitution du président de l’Assemblée nationale, Jonathan Fonati Koffa. Ce mardi 17 décembre 2024, Kalasco Damario, un fidèle lieutenant de l’ex-président George Weah, a été arrêté, avec d’autres personnes, et même une récompense de 100 mille dollars a été mise en jeu pour tout personne pouvant indexer les responsables de cette forfaiture. Après une réunion de crise avec les sécurocrates du Libéria, le président Joseph Boakai s’est rendu sur les lieux et a condamné l’acte criminel, en affirmant que quelles que soient les divergences politiques, «il ne faut pas détruire les édifices publics» allusion à ceux qui sont contre la destitution du patron du parlement.

Un incendie, le second, une tentative de destitution de l’occupant du perchoir en vue et probable tangage du pays en perspective. En effet, depuis le retour «du vieil homme» (80 ans) surnom de Joseph Boakai, en battant George Weah en novembre 2023 avec une courte échelle (51%). Le Libéria connait des bisbilles politiques après le relatif calme sous Sirleaf et Weah.

Remplaçant le plus jeune président du Libéria, ballon d’or 1995, Boakai est un vieux briscard du marigot politique de ce pays, et son passage en tant que vice-président de « Mum » Sirleaf, l’a aguerri.

Mais voilà, depuis un certain temps, une fronde feutrée puis frontale l’oppose au président de la Chambre des représentants Fonati Koffa. Du reste, le parlement libérien, est théâtre d’une dyarchie, un groupe de 43 députés cornaqué par Samuel Kogar exige le départ du président Fonati, tandis que l’autre de 30 le supporte.

Incapable de réunir le quorum (37) pour une session et ceci 2 fois consécutives, le «Bloc des 43» exige sa tête. Le proscrit veut porter l’affaire devant la Cour suprême du Libéria, comme lui permet l’article 33 de la Constitution. Sur le gril, seul le sénat libérien qui veut jouer les bons offices, reste l’ultime solution, pour sauver Fonati.

Mais, avec cet incendie et les positions diamétralement opposées, on ne sait pas si Fonati pourra s’ensortir. Et quelle sera l’atmosphère politique si cela arrivait. A l’évidence, la météo politique libérienne connaît un blizzard très nocif pour la vie nationale. UNE

La REDACTION

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