70e anniversaire de la lutte pour l’indépendance en Algérie : Scories mémorielles et clash diplomatique envers la France

70e anniversaire de la lutte pour l’indépendance en Algérie : Scories mémorielles et clash diplomatique envers la France

 

 

Ce vendredi 1er novembre 2024, un gigantesque défilé militaire a eu lieu à Alger, en présence du président Abdelmadjid Tebboune, et plusieurs de ses pairs de la sous-région. Un défilé qui a eu les allures de démonstration de force ou plutôt comme pour affirmer que l’Algérie, c’est la force militaire de la région du Maghreb.

 

Toute une batterie de l’arsenal militaire : armes, chars, vecteurs aériens, tandis que des navires mouillaient au large des côtes de la méditerranée, rien ne manquait pour montrer à la France que depuis ce 1er novembre 1954, l’Algérie a bien arraché son indépendance,  au prix du sang. Cette commémoration était justement placée sous le signe de scories mémorielles non brûlées qui passent difficilement, mais aussi d’un différend ravivé par la France, le 30 juillet dernier, et poussé au casus belli le 28 octobre par la visite de Macron au Maroc. Exit pour ce moment, le rapport Stora !

Place à une colère noire de l’Algérie face à la marocanité de la France sur le Sahara occidental. Et la présence du chef du Front Polisario à ce défilé à Alger était tout sauf anodine. La revendication autonomiste de 1954, qui s’est vite transformée en guerre d’indépendance, les inégalités, la répression, la radicalisation du mouvement nationaliste…et le 8 février 1962, ont défilé aussi dans certaines mémoires, ce 1er novembre 2024.

Défilé-défi au lendemain d’une visite du choix clair de la France pour la position marocaine au sujet du Sahara occidental, et pourtant depuis Paris comme pour dire que les ponts ne sont pas coupés avec Alger, la France embouche une trompette généralissime, celle de Aussaresses, sur l’assassinat de Larbi Ben M’hidi, torturé et tué par des soldats français. Des aveux venus sur le tard sur une vérité connue depuis des lustres des 2 côtés de la Méditerranée. Car si il y a 13 ans, le général Aussaresses avait avoué avoir pendu cette grande figure de l’insurrection, la version officielle n’avait jamais pipé mot. Ce héros national pour l’Algérie, faisant partie des 6 dirigeants du FLN, a donc été tué par la France.

Un fantôme qui refusait de s’éclipser et dont la confession officielle des autorités françaises, aurait pu réchauffer une diplomatie poussive sans ce rapprochement avec le royaume alaouite !

C’est donc une commémoration de l’insurrection indépendantiste et anti-française vieille de 70 ans, qui tombe mal pour les relations entre les 2 pays, mais qui a l’heur de mettre en exergue que rien n’est perdu. Malgré ce divorce et cette fâcherie, Alger et Paris pourraient trouver un aggiornamento, pour pouvoir coopérer, le premier a besoin du second pour l’écoulement de ses hydrocarbures, le second est lié à vie au premier.

 

La REDACTION

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