«Nous avons un accord sur les otages de Gaza», a annoncé Donald Trump sur sa page X devançant le premier ministre qatari de quelques minutes. «Des questions restent à régler», complète Israël. Ce cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages conclus l’a été grâce aux USA, au Qatar et d’autres médiations. Mais, si Trump ajoute qu’il ne laissera pas «Gaza être un refuge pour terroristes», c’est que tout n’est pas réglé.
Le dimanche 19 janvier 2025, c’est ce jour qu’entrera en vigueur cet accord avec la libération des otages aux compte-gouttes. Le premier enseignement est que Donald Trump vient d’engranger une victoire diplomatique car il a obtenu des libérations d’une partie des otages, 5 jours avant son investiture à la Maison Blanche. Sur les 98 otages au total, 33 seront libérés ce 19 janvier contre un millier de Palestiniens.
Joe Biden qui a travaillé en tandem avec son successeur Trump, peut aussi être fier de cet aboutissement. Durant les 6 semaines que durera cet Accord, d’autres négociations se poursuivront pour une paix forcément relative en attendant la libération des soldats. Cet accord connaîtra 3 phases, jusqu’à un cessez-le-feu que chacun espère pérenne. Regardons un peu cet Accord qui est forcément à minima.
33 otages israéliens libérés pour la 1ère vague ;
6 semaines de cessez-le-feu ;
Libération de 30 terroristes pour chaque otage libéré
600 camions d’aides humanitaires pour Gaza ;
Libération de 50 terroristes pour chaque soldate israélienne libérée :
Retrait progressif de Tsahal de la Bande de gaza. Le diable étant dans le détail si sur cette bande de Gaza, on clame de joie, en Israël, on attend de voir !
Vue d’Afrique cette sorte de trêve des confiseurs dans cette guerre meurtrière de 15 mois, enseigne qu’un mauvais compromis vaut mieux qu’une interminable guerre. On a 40 000 tués côté palestinien, dont la moitié des civils et beaucoup de morts côté israélien.
Et même si cet échange paraît léonin (50 terroristes pour chaque soldate israélienne). On n’a pas moins d’un millier de Palestiniens qui seront libérés à la 3e phase de cet Accord qui durera 42 jours. En Afrique, il y a des guerres qu’on gagnerait à faire cesser. La guerre n’est jamais innocente, il n’y a pas de guerre propre non plus. Dans ce Sahel confronté au terrorisme, à une guerre imposée, le souhait des Burkinabè, des Nigériens et des Maliens est que la paix revienne.
Et dans cet espace AES, l’option militaire n’est pas une solution, mais la solution à moins que ceux qui ont pris les armes, les déposent. Il est vrai que qu’on peut difficilement superposer le conflit Tsahal # Hamas à la situation au Sahel. Mais les évènements dans ce Proche-Orient, au Moyen-Orient (Syrie), le rôle de Donald Trump, du Qatar, tous ces jeux de domino et de géopolitiques (Hamas et Hezbollah défaits chute de Bachar) doivent intéresser le continent qui doit tirer des enseignements et même anticiper. Bien sûr, les sentiments qu’on soit en Afrique du Sud, au Maroc, en Algérie sont différents selon qu’on a du tropisme pour la Palestine ou pour Israël. Cet Accord vu d’Afrique, notamment du Sahel, montre la puissance du partenariat (USA-Qatar), la bonne lecture de la géopolitique et la capacité manœuvrière (détermination). La leçon aussi est qu’il faut un jour finir toute guerre !
La REDACTION
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