Algérie : La justice impitoyable contre le journaliste Christophe Gleizes !

Algérie : La justice impitoyable contre le journaliste Christophe Gleizes !

 

 

Ainsi donc, le parquet a suivi le verdict du premier jugement, en confirmant la peine de 7 ans qu’écopait notre confrère français Christophe Gleizes. Pour les chefs d’accusation « d’apologie du terrorisme » et « propagande nuisant à l’intérêt national », faits découlant de ses contacts avec le responsable du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), en octobre 2022, organisation considérée comme terroriste en Algérie. Il faut dire que jusqu’à la dernière minute, on a espéré que l’effet « Boualem Sansal » rejaillirait sur le journaliste français, non pas en termes de grâce présidentielle, telle que bénéficié par l’écrivain franco-algérien, mais que la justice algérienne tiendrait compte des appels de pied de la France, des différentes confréries en Algérie comme en Europe, et que notre confrère serait élargi, à tout le moins verrait sa peine notablement baissée. Que nenni ! Au contraire, les juges ont confirmé cette lourde peine dans le procès en appel d’hier 3 décembre, révulsant la profession de par le monde à commencer par Reporters sans Frontières (RSF) et tous les droits-de-l’hommiste et partisans de la liberté d’expression. Et surtout sa famille, son père et sa mère présents à l’audience d’hier dévastés par ce verdict. Il faut dire qu’il y a 2 sujets tabous qui horripilent les autorités d’Alger : le Sahara occidental et la Kabylie. Qui s’y frotte s’y pique. Mais lors de l’audience en appel hier, Gleizes a battu sa coulpe en invoquant l’ignorance que le MAK était considéré comme « terroriste » par l’Algérie. Rien n’y fera, le procureur a même requis 10 ans, soit 3 de plus qu’en première instance, réquisitoire non suivi par les juges. La France qui appelle à sa libération est dans son rôle et à l’heure où on sent un léger dégel, suite à une brouille historique dont Boualem Sansal et les OQTF en furent les sujets de discorde, on a senti un tassement qui risque encore de se détériorer avec l’affaire Gleizes. Ayant avoué son ignorance sur le MAK, et devant bénéficier de la bonne foi et des circonstances atténuantes, notre confrère pourrait alors être libéré dans le sens de la poursuite de l’apaisement entre Alger et Paris. Il n’a manifestement fait que son travail, Gleizes, mais l’enfer pouvant être pavé de bonnes intentions, il en récolte donc cette lourde peine. Et si en plus du fait qu’il a fait son métier et si Alger croit et veut la normalisation des relations avec Paris, la liberté devrait lui être accordée à Gleizes.

 

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