Qui avait dit que le président Joao Laurenco allait être un chef d’Etat par procuration ? Qui avait avancé, qu’il est l’homme-lige de son ex-mentor José Eduardo Santos ? Apparemment tous ceux qui avançaient de telles assertions ont tout faux. Le successeur de Dos Santos a pris sa chose et se carre de plus en plus dans son fauteuil présidentiel. En effet après être élu président de l’Angola en août 2017, sous l’imprimatur du MPLA, il sera oint chef de l’Etat de ce qui ressemble à un parti-Etat le 8 septembre 2018. Avec tous ces leviers en sa possession, il peut poursuivre l’opération «Mains propres» qu’il a entamé, il y a quelques mois.
D’abord c’est celle qui incarne les laideurs de la prédation de l’économie angolaise, qui est épinglée : Isabela Dos Santos, présentée par le magazine Forbes, comme la femme la plus riche d’Afrique. Sous l’ombrageux père, Isabela Dos Santos était la présidente de Sonagol, l’éponge à sous que générait l’or noir, elle détenait 25% d’Unitel, (les télécoms) et avait beaucoup de biens au Portugal. Bien qu’elle ne soit pas en prison, «la princesse» est bel et bien dans l’œil du cyclone de la justice. Ce qui n’est pas le cas de son frère José Filomeno Dos Santos, placé hier en détention provisoire, pour une histoire de détournement de fonds, atteignant la bagatelle de 1,5 milliard de dollars. Une somme qui donne le tournis dont ce ‘’fils de’’ a pu allègrement s’en servir en étant à la tête du Fond souverain crée par son géniteur d’ex-président et doté tenez-vous bien d’un capital de 5 milliards de dollars.
Décidément, après le fils de l’Equato-guinéen Theodorin, qui a maille à partir depuis des années avec la justice française, voici celui de l’Angolais dans la même situation. Tous ceux qui subodoraient qu’il y aura une «dédosantisation», sont désormais fixés ; car en décidant de nettoyer les écuries de «Zédu», surnom de José Dos Santos, le président Joao Laurenco a entamé une déconstruction des biens mal acquis de celui qui l’a intronisé. Une preuve d’un devoir d’ingratitude dont fait montre l’actuel n°1 angolais, qui est en train d’imprimer sa manière de gouvernance. Et si sa marque de diriger le pays est de faire rendre gorge à tous ceux qui ont confondu les deniers publics avec leurs sous de poches, c’est tant mieux, la galaxie Dos Santos brillera moins, mais l’Angola ne pourra que mieux s’en porter.
Sam Chris


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