Annonce du M23 de retrait d’Uvira : Quand la crainte de la foudre trumpiste fait son effet

Annonce du M23 de retrait d’Uvira : Quand la crainte de la foudre trumpiste fait son effet

 

 

C’est en blitzkrieg que le mouvement rebelle AFC-M23 est entré dans Uvira, cette ville collée à l’ex capitale du Burundi, mais c’est à petits pas qu’il compte la quitter, si l’on croit ces hommes qui écument l’Est de la RD Congo depuis des années.

 

C’est tard dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 décembre que l’info a été distillée par le M23, décision assortie de conditions strictes à respecter, et sans aucune garantie de suite. Ce retrait annoncé, vise à respecter l’Accord de paix signé le 4 décembre dernier à Washington par les 2 chefs d’Etat de la RDC et du Rwanda, mais aussi celui qui en a été l’orfèvre, le président américain Donald Trump. Chiche ! et ouf ! dirait-on, ce n’est pas trop tôt, car le jour même de la signature, ça tirait à l’Est, et jusqu’à ces derniers jours avec la prise d’Uvira le 10 décembre dernier. Et encore le M23 avait dit que ledit accord ne le concernait pas. Alors y a-t- il un parfum de sincérité dans cette annonce ?

Une once de bonne volonté d’un cessez-le-feu ? On peut en douter vu que cette rébellion a toujours fait preuve de manœuvres dilatoires, et surtout vu les « lignes rouges » qu’elle pose pour se retirer seulement d’Uvira, et pas les autres localités va-t-il se cantonner au bord du lac Tangayika ? Ou retourner à Kamanyola ? C’est un retrait à prendre avec des pincettes. Pas question que les FARDC et Wazalendo occupent Uvira qui est bien une localité de la RDC ! Un comité de suivi composé des USA, du Qatar et de l’UA avec des forces neutres, surtout pas la MONUSCO « belligérant vaincu » et pas de zone tampon.

En vérité, le bâton brandi par les USA explique ce volte-face à 180° : tous les sons provenant de Washington et des USA sont menaçants envers le M23 et le Rwanda. De Marco Rubio à Christopher Landau en passant par Mike Waltz, respectivement secrétaire d’Etat, vice-secrétaire d’Etat et ambassadeur à l’ONU, tous ont signifié qu’il faut que cessent les équipées des « 5000 à 7000 soldats rwandais » qui accompagnent le M23, lequel est doté en matériels et logistiques par Kigali.

A défaut de respecter l’Accord, l’injonction Washingtonienne parle clairement de « mesures à prendre pour garantir l’application de l’Accord ».

Ça y est donc, et nous l’avons déjà écrit, la paix à l’Est de la RDC sera trompiste ou ne sera pas. C’est au n°1 américain d’imposer la fin des armes et sauver aussi ses billes qu’il veut mettre pour l’extraction des matières premières. Quand et comment s’effectuera ce retrait ? Est-il définitif ? Comment les USA vont- ils gérer la chose ? Est-ce un cessez-le-feu ou vraiment les sillons d’une paix durable ?

Quelle solution pour l’ensemble de l’Est de la RDC. Beaucoup de questions auxquelles ne répond pas ce retrait annoncé.

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