Après la sortie de Sonko au Sénégal : Le président Faye joue balle à terre sans rien lâcher

Après la sortie de Sonko au Sénégal : Le président Faye joue balle à terre sans rien lâcher

 

 

On attendait la parole présidentielle au Sénégal après la salve premier ministérielle de la semaine dernière, et elle est venue sous forme d’une mise au point enrobée dans un langage rassérénant qui n’en demeure pas moins un maintien sur le cap fixé.

«Je n’ai aucun conflit avec le premier ministre Ousmane Sonko, qui est mon ami», a laissé entendre le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, lors d’une cérémonie de réception d’un rapport sur le système politique au Sénégal et face à la société civile.

BDF comme l’appellent ses partisans a adopté donc la posture de jouer balle à terre, car une polémique, voire une crise ouverte avec l’autre tête de l’Exécutif, alors que le PASTEF véritablement n’a pas encore pris racines, et surtout face aux problèmes quotidiens qui assaillent les Sénégalais, ce genre de guéguerre est inepte et contreproductive, même nocive politiquement !

Juste avant de s’envoler pour Cotonou pour une visite de travail, le président sénégalais a voulu publiquement rassurer et le chef du gouvernement et les Sénégalais, que le torchon ne brûle point entre lui et Sonko.

Posture à saluer, posture d’homme d’Etat, posture chevaleresque, qui ne saurait éclipser ce qu’a dit par la suite Bassirou Diomaye Faye à l’endroit de Sonko.

Oui, pour l’autorité gouvernementale, mais d’abord il faut instaurer une paix pérenne, pour construire patiemment. D’accord aussi, pour faire rendre des comptes à tous ceux qui ont fauté, mais ici aussi il faut la stabilité pour attirer les investisseurs, dans un Sénégal où la dette a grignoté une bonne partie du PIB.

C’est une sortie présidentielle qui clôt en principe le débat d’autant que de part et d’autre, on semble avoir mis fin à cette surenchère verbale. N’empêche que les itératives sorties du PM font percevoir une sorte d’amertume, un tantinet des regrets sur le fait qu’il ne soit pas calife à la place du calife.

Sonko se sent-il «minimisé» à ce poste, lui qui a fait le choix de Faye pour le remplacer ? Faye de son côté qui est en train d’exercer la plénitude de ses prérogatives a-t-il commis quelques maladresses envers son ami et allié ? Si oui, lesquelles ?

Au-delà de ces sorties publiques, les 2 plus le président de l’Assemblée nationale El Malick Ndiaye et d’autres caciques du PASTEF gagneraient à se retrouver pour arrêter  ce genre de couacs. Ils sont à la longue un danger pour le pouvoir.

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