Les choses ne s’arrangent pas pour le président déchu le 26 novembre 2025 par des militaires en Guinée Bissau : après un coup d’Etat ressemblant à un autogoal, ses proches sont de plus en plus alpagués par la justice.
Le 14 décembre dernier, un homme d’affaires très lié à Embalo Sissoco a été arrêté au Portugal avec dans ses bagages 5 millions d’Euros en liquide selon des sources de la police judiciaire. A bord d’un avion en provenance de Bissau, estampillé avion militaire, alors qu’il n’en était pas un, ce dernier devait atterrir à Beja. Tito Fernandes, l’homme d’affaires gravement mis en cause, voyageait en compagnie de Mme Sissoco à bord du même vol.
Les deux ont été mis en examen pour contrebande et blanchiment de capitaux par la police judiciaire portugaise. On apprend d’ailleurs que l’homme d’affaires a été mis en liberté conditionnelle.
D’où provient toute cette fortune transportée vulgairement comme du simple papier ? Est-ce l’argent de l’homme d’affaires qui comptait le mettre à l’abri dans cette ex-métropole, de peur que les nouvelles autorités ne le découvrent ? S’agit-il d’un butin de Embalo, qu’il devait déposer dans quelque paradis fiscal ?
Non content d’être soupçonné d’avoir mis en scène ce pseudo- coup d’Etat, pour ne pas devoir remettre le pouvoir au gagnant légitime, Fernando Dias, Embalo semble confirmer qu’il n’était pas si intègre que ça. 5 millions d’Euros en liquide, c’est beaucoup !
Le voilà éclaboussé, grâce à ce proche et à sa femme, arrêtés comme de trafiquants tartempion. Faut-il en rire ou en pleurer ? Lui qui pourfendait de temps en temps cet ex-colonisateur qu’est le Portugal, c’est là à l’évidence qu’il comptait planquer ce butin, découvert grâce à la dénonciation d’un corbeau. Poursuivi par la justice internationale (CPI), soupçonné d’être l’auteur d’une parodie de coup d’Etat, pas démocrate pour un sou, c’est assurément le dur apprentissage de la vie après la présidence que se heurte Embalo. Et si naturellement au lendemain du 26 novembre, il reconnaissait sa défaite, faisait publier les résultats par la Commission électorale, remettait le pouvoir à l’opposant Dias ? Ne rentrerait-il pas dans l’Histoire ? Certes, son successeur pourrait lui chercher des poux sur un crâne rasé, mais ce n’est rien, comparé à cette vie, cet exil qui est on le sait un ersatz de prison ! Ce véritablement c’est un début d’exil mouvementé et infamant pour cet ex
Aujourd’hui au Faso


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