Bazoum accusé de «haute trahison» au Niger : Putschistes, cherchent motifs pour déchoir de Jure président élu !

Bazoum accusé de «haute trahison» au Niger : Putschistes, cherchent motifs pour déchoir de Jure président élu !

 

Bazoum est-il ou a-t-il été d’intelligence avec des ennemis du Niger, disons, les terroristes ? Ces tombeurs le pensent et l’ont dit à haute et intelligible voix à la télé, ce 13 août 2023 par le porte-parole du CNSP, le colonel Amadou Abdrahmane. Que risque-t-il ? Que prévoient les lois nigériennes ? Et surtout que peuvent utiliser les militaires de cette accusation contre Mohamed Bazoum ? En un mot comme en mille, la réponse est que c’est la déchéance de ses fonctions en s’adossant à la Loi fondamentale qui est recherchée !

Reclus dans le sous-sol de cette présidence d’où il était le maître, Bazoum, se rend compte que le pouvoir, surtout suprême est toujours solitaire. Et surtout qu’entre le capitole et la roche tarpéienne, l’interstice est très très mince. Le voilà qui a souffert, perdant même 5 kg avant de voir son médecin personnel, le voilà qu’on affame depuis des jours avec sa femme et son fils de 22 ans.

Et ce n’est pas fini avec cette accusation de «haute trahison» de «preuves d’échanges» avec des «nationaux», «des chefs d’Etat étrangers» et «des responsables d’organisations internationales», avec cette prétendue conjuration sur la tête, Bazoum risque en cas de condamnation d’être déchu de ses fonctions, c’est ce que prévoit la loi fondamentale». Reste à trouver l’objet de ces délits, de «haute trahison». La justice, ce sont les preuves, des faits étayés, or pour le moment, le CNSP en reste à des allégations.

Comment user de la Loi suprême pour enfin «dégager légalement Bazoum» ? Comment à défaut d’obtenir ce qu‘ils ne peuvent pas par un stylo tenu par la main de Bazoum le démettre légalement ? C’est la problématique qui donne un peu l’urticaire aux putschistes de Niamey.

Le CNSP a pris le pouvoir il y a un gouvernement de 20 ministres qui a été formé, mais si les sévères sanctions, et la menace de l’intervention militaire de la CEDEAO, pèsent sur les épaules du général Tchiani, le fait que Bazoum n’ait pas signé sa démission est un gros caillou dans ses pataugas. Surtout que certains des proches de Bazoum tel le ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou affirme : «pas question d’une transition».

Légalement, c’est-à-dire de Jure, Mohamed Bazoum est toujours président du Niger, même si de fait c’est le général Abdrahmane Tchiani.

En lui collant cette tunique deNessus, les putschistes veulent enfin en terminer avec cet empêcheur de régner en rond. Car attenter à la vie de ce dernier serait trop scandaleux et risquant, même pourrait faire perdre certains soutiens, mais en le dépouillant de cette prérogative qu’il a gagnée par le suffrage des urnes via  la Constitution, le CNSP ôte un poids de moins sur sa tête, les autres ayant pour noms sanctions et risque d’intervention de la Force en attente de la CEDEAO.

Quel habillage prendra cette «haute trahison» stratagème bien pratiqué depuis Mathusalem, par des régimes pour écarter des adversaires trop gênants ?

Entre vrais-faux complots, collusion avec l’ennemi, prélude à des purges ? De nombreux pouvoirs autoritaires, ont usé et abusé de ces raisons pour mettre l’ennemi ou l’adversaire sous éteignoir. Pour le CNSP, les coups endogènes et exogènes attentatoires à la sûreté de l’Etat ont été retenus contre Bazoum. Reste à en établir la liste des faits.

En tous les cas, le problème nigérien reste en l’état de nos jours près de 3 semaines après le putsch. Et à moins qu’une solution pacifique soit trouvée, les populations vont trinquer jusqu’à la lie. Et le CNSP n’aura pas aussi un long fleuve tranquille comme règne !

La REDACTION

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