Bonaventure Bélem de la CNSE : «La lutte engagée se poursuivra jusqu’à la victoire»

Bonaventure Bélem de la CNSE : «La lutte engagée se poursuivra jusqu’à la victoire»

Les travailleurs de l’éducation et de la recherche sur initiative de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) ont observé un arrêt de travail le jeudi 18 avril 2019 sur l’ensemble du territoire national. A Ouagadougou, c’est à la Bourse du travail que les enseignants se sont retrouvés pour le respect du mot d’ordre de grève lancé par la coordination. Ils ont invité le gouvernement à entendre leur grogne et satisfaire rapidement les engagements pris avant la fin de l’année scolaire en cours.

Le 3 avril dernier, la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) a déposé auprès du secrétariat général du gouvernement un préavis appelant l’ensemble des travailleurs de l’éducation et de la recherche à observer un arrêt de travail de 24 heures le jeudi 18 avril 2019. L’appel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd car c’est un monde ‘’fou’’ qui s’est rassemblé à la Bourse du travail. Saluant la réussite de la mobilisation, le coordonnateur de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), Bonaventure Bélèm, par ailleurs, secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l’éducation préscolaire (SYNAPEP), estime qu’elle témoigne de l’attachement des enseignants à la résolution diligente de leurs attentes. Décidé à sortir vainqueur de ce bras de fer, il a invité le gouvernement à entendre la grogne des travailleurs de l’éducation et de la recherche et satisfaire rapidement les engagements pris avant la fin de l’année scolaire en cours. Il prévient : «La lutte est engagée de nouveau et elle se poursuivra jusqu’à la victoire».

Il faut rappeler que si la CNSE a organisé cet arrêt de travail de 24 heures, c’est pour protester contre le non-respect du gouvernement, du protocole d’accord signé le 27 janvier 2018. Estimant que ce protocole d’accord est un document historique, Bonaventure Bélèm rappelle à ses camarades que le respect des engagements qui y sont contenus exige une lutte âpre, bien organisée. «Celle-ci peut-être encore longue pour permettre la concrétisation de certains engagements», a-t-il soutenu. Conscient de cela, il déclare : «nous devons alors nous armer et nous mettre dans la posture que l’usure ne doit point avoir raison de notre juste combat». Pour sa part, il rassure les concernés de la détermination des responsables de la CNSE à se battre conséquemment pour la résolution correcte des préoccupations posées en l’occurrence, l’application de ce protocole d’accord.

Il faut dire que dans leur lutte, les travailleurs de l’éducation et de la recherche ne sont pas seuls. Ils ont en effet reçu le soutien de l’Unité d’action syndicale (UAS) qui a aussi soutenu le SYNTSHA les 17 et 18 avril 2019. «Au-delà de la solidarité syndicale à l’endroit de ses deux entités et toutes les autres organisations syndicales en lutte, l’UAS affirme avec force que cette lutte est aussi la sienne», a confié le secrétaire général de la CGT-B, Bassolma Bazié. Il justifie cette position par le fait que dans son cahier de doléances transmis au gouvernement à l’occasion du 1er mai 2016, figurent des points qui font l’objet de revendications des deux syndicats. Pour sa part, il a interpellé le gouvernement afin qu’il s’engage résolument dans la mise en œuvre intégrale des protocoles d’accord qu’il a signés avec le SYNTSHA et la CNSE. Il conclut en invitant l’ensemble des travailleurs du Burkina à l’unité et à la solidarité en vue de sauver, de protéger, de sauvegarder et de promouvoir les acquis historiques que leur ont légué les devanciers.

Il est important de rappeler qu’avant la lecture de la déclaration sanctionnant le mot d’ordre de grève à la Bourse du travail, les travailleurs de l’éducation et de la recherche ont sillonné certaines artères de la capitale pour se faire entendre.

Edoé MENSAH-DOMKPIN

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