Burkina Faso : le journaliste Issaka Lingani, auditionné et libéré

Burkina Faso : le journaliste Issaka Lingani, auditionné et libéré

Hier mardi 18 septembre 2018, le journaliste et directeur de publication du journal «L’Opinion» a été auditionné par les éléments de la sûreté de l’Etat basée à la Direction générale de la police. Cette audition fait suite à la convocation qui lui a été adressée à la veille pour une affaire le concernant. Hier mardi donc, notre confrère a été longuement auditionné, puis remis en liberté. Et selon une source proche du journaliste, cette audition est en rapport avec une de ses dernières publications sur les réseaux sociaux. Il s’agirait selon cette source de la vidéo rendue publique le 16 septembre dernier, par ce dernier et dans laquelle des «individus enturbannés s’exprimant en arabe revendiqueraient les multiples attaques dont le Burkina Faso est la cible. Dans la même vidéo et selon la traduction, ces derniers promettent de s’attaquer au pays des hommes intègres.  Voici la retranscription du message-vidéo de revendication en français:

«À tous mes frères musulmans, où que vous êtes, vous avez les salutations fraternelles de vos frères Moujahidines d’Alquaida. Paix, salut à vous.

Au nom de Dieu clément et miséricordieux, venez joindre vos frères, nous allons propager, enseigner l’islam à tous les mécréants, cafres ici au Burkina. Nous allons combattre tous les ennemis de l’islam. Incha Allah avec la force d’Allah, nous vaincrons tous ceux qui s’attaquent aux musulmans.

Nous sommes bien ici au Burkina et nous nous attaquerons à vous et à tous ceux qui sont contre l’islam».

En observation, le confrère a fait ressortir plusieurs détails de la vidéo dont l’armement de guerre, des munitions, des tenues militaires. «On voit un combattant dans une tenue ressemblant à celle des FDS. Idem aussi pour le pick-up Toyota blanc. La vidéo semble récente et aurait été réalisée dans la forêt de l’Est. Probablement, une Katiba affiliée au JNIM qui cherche à s’implanter au Burkina», avait-il déduit avant d’exhorter à l’unité nationale et une prière «DIEU PROTÈGE LE BURKINA FASO».

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