C’est une «victoire de la diplomatie culturelle » arrachée hors de nos frontières. Le vendredi 5 juillet dernier, à Bakou en Azerbaïdjan, le Burkina Faso a obtenu l’inscription de ses sites métallurgiques ancienne du fer au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette reconnaissance est intervenue lors de la clôture des travaux du comité du patrimoine dans la capitale Azerbaïdjanaise.
«C’est fait! Le Burkina Faso a obtenu l’inscription au patrimoine mondial des sites de métallurgie ancienne du fer avec le soutien de toutes les grandes figures du monde de la Culture. Félicitations à nos dignes représentants à Baku (Azerbadjan) !», a aussitôt réagit le ministre burkinabè de la Culture Abdoul Karim Sango sur son compte Facebook. Notons qu’au plan continental, seul le Burkina Faso était en lice pour la session de Bakou.
C’est le troisième site burkinabè inscrit au patrimoine de l’UNESCO après les Ruines de Loropéni et le Complexe W-Arly-Pendjari. Les Sites de métallurgie ancienne du fer constituent un seul bien proposé pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial, selon le ministère burkinabè en charge de la Culture. «Il s’agit d’un bien en série composé de cinq éléments se trouvant dans les localités suivantes: Tiwêga (Centre-Nord), Yamané (Plateau-central), Kindibo (Nord), Békuy (Hauts-Bassin), Douroula (Boucle du Mouhoun)», précise-t-on.
Ces sites comprennent une quinzaine de fourneaux debout, plusieurs restes de fourneaux, des amas de scories, des mines d’extraction du minerai, et quelques traces d’habitations. A ces biens matériels, s’associent des éléments culturels encore vivaces. Pour le ministère, même si la réduction du fer n’est plus pratiquée aujourd’hui, les forgerons des villages avoisinants jouent encore un grand rôle tant pour fournir et entretenir les outils et instruments nécessaires à la vie quotidienne que dans de nombreux rituels.
«L’inscription du bien sur la liste du patrimoine permet, entre autres, de révéler officiellement un pan de l’histoire du pays et de l’Afrique, à savoir la réduction du minerai de fer, de mieux protéger les sites, de poursuivre les recherches, de les faire davantage connaître par les touristes», souligne le ministère de la Culture.


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