Campagne agricole 2025 : objectif :  7 millions de tonnes de production céréalière

Campagne agricole 2025 : objectif :  7 millions de tonnes de production céréalière

 

Les ambitions sont affichées et prometteuses. Le vendredi 1er août 2025, lors d’un déjeuner de presse tenu à Bagré, dans la région du Nakambé (ex-Centre-Est), le ministre d’État, ministre en charge de l’Agriculture, le Commandant Ismaël Sombié, a échangé avec les hommes de médias sur la campagne agro-pastorale 2025-2026. L’occasion a été saisie par le patron du département pour donner des éclairages sur les réformes entreprises dans les secteurs, agricole et des ressources animales et halieutiques mais surtout de dresser le bilan de la campagne en cours et les perspectives.

Ces réformes lancées en Août 2023, s’articulent autour du plan opérationnel dénommé Offensive agropastorale et halieutique (OAPH) 2023-2025, dont l’objectif est d’atteindre la souveraineté alimentaire à l’horizon 2025 grâce à la stimulation de la croissance agricole, animale et halieutique. Pour faire face aux nombreux défis structurels que connaît le secteur de l’agriculture, notamment le faible accès aux financements adaptés, la mécanisation insuffisante des exploitations, la précarité des infrastructures hydro-agricoles et vétérinaires, et l’insuffisante régulation des marchés face à la concurrence des importations, le gouvernement burkinabè a entrepris plusieurs réformes.

Parmi les mesures phares citées par le ministre Ismaël Sombié figurent le développement de l’élevage de poissons en cages flottantes ; l’introduction de cultures spécifiques comme le cacao, la vigne, le tournesol et la banane plantain ; la relance de la production de blé, qui a déjà atteint 3 000 tonnes. Quant à la culture du blé, le ministre s’est réjoui de sa bonne qualité et a assuré que l’intégralité de la production a trouvé preneur : « Il n’y a pas un grain de blé qui n’ait pas été acheté ; cela garantit aux producteurs l’écoulement de leurs produits », a-t-il affirmé.

S’agissant de la campagne agricole humide 2025, plusieurs activités préparatoires ont été lancées : construction et réhabilitation de retenues d’eau, démarrage des travaux de nouveaux barrages, curage d’ouvrages existant et aménagement de périmètres irrigués et de bas-fonds.

De façon concrète, il est prévu la construction de nouveaux barrages couvrant 1 260 hectares en partenariat avec l’Office national des barrages et des aménagements hydro-agricoles (ONBAH) et des entreprises privées ; le curage de barrages et l’aménagement de 25 000 hectares de périmètres irrigués et de bas-fonds, dont 15 000 hectares réalisés en aménagement sommaire par les agents et les populations bénéficiaires. Le ministre Sombié a rappelé que, sur les 976 barrages recensés au Burkina, 425 sont en mauvais état et nécessitent une réhabilitation. Il a aussi annoncé la réalisation d’environ 185 forages à gros débit dans les bas-fonds.

Selon la direction de la communication du ministère de l’Agriculture, dans le même temps pour venir en soutien aux agriculteurs et éleveurs, 104 milliards de francs CFA ont été mobilisé par l’État.  Cet appui s’est matérialisé par : la distribution de 608 tracteurs, 1 102 motoculteurs, 452 moissonneuses ; la fourniture de 15 000 tonnes d’intrants et de semences toutes spéculations confondues ; la mise en place de 10 unités de transformation des matières premières ; le labourage subventionné ou gratuit des bas-fonds ; la distribution d’environ 67 millions de doses de vaccins et de médicaments vétérinaires.

Le gouvernement table, à la fin de la campagne, sur une production céréalière totale d’environ 7 millions de tonnes, dont : 24 031 tonnes de blé ; 2 415 739 tonnes de maïs ; 1 000 000 de tonne de riz ; 968 533 tonnes de mil ; 2 548 686 tonnes de sorgho ; 43 013 tonnes de fonio. Concernant les cultures de rente (arachides, sésame, soja, etc.), la production attendue est estimée à 1 514 280 tonnes. Au chapitre des perspectives, le ministre Sombié a annoncé la mise en œuvre de plusieurs actions visant la : mécanisation intégrale des grandes plaines ; renforcement des brigades de mécanisation agricole (BMA) ; collecte et stockage des céréales dès la récolte ; renforcement des capacités des structures telles que l’ONBAH, la SONATER et la SOBIMAP ; augmentation de la production locale d’aliments pour bétail, poisson et volaille.

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