Cinquantenaire du FESPACO : Le VRP Sango et ses 20 films à Paris

Cinquantenaire du FESPACO : Le VRP Sango et ses 20 films à Paris

Le ministre de la culture, des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango en VRP culturel, a lancé  officiellement, la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO). A cette occasion, les vingt (20)  films à la conquête de l’Etalon d’or de Yennega ont été présentés. Ces films sont de réalisateurs provenant de seize (16) pays dont le Burkina Faso. Le grand absent est le Sénégal qui a remporté le dernier Etalon d’or de Yennega. C’était au siège de l’UNESCO à Paris, France.

La Salle XI du siège de l’UNESCO à Paris (France) a refusé du monde à l’occasion du lancement officiel des activités de la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le mardi 15 janvier 2019. Prévue pour se tenir du 23 février au 2 mars 2018, cette 26e édition coïncide avec les cinquante (50) ans de la biennale. Le Thème retenue à cette occasion est «Confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricain dans son essence, son économie et sa diversité». Pour marquer le coup, le comité d’organisation du FESPACO a mis les petits plats dans les grands pour offrir un très beau festival à tous ceux qui feront le déplacement à Ouagadougou. Mais avant, l’ambassadeur du Burkina Faso à Paris, Alain Ilboudo, a pris la parole pour souhaiter la bienvenue à la délégation. Puis, il explique que le choix d’organiser cette conférence de presse au sein de l’UNESCO n’est pas le fait du hasard. Selon lui, ce choix a été guidé par la volonté de mettre en lumière, le partenariat qu’entretiennent le FESPACO et l’UNESCO. Quant au représentant de l’UNESCO, Firmin Makoto, sous-directeur général de la priorité Afrique, il a salué le partenariat entre les deux institutions. Tout en assurant de la disponibilité de son institution a toujours accompagner le FESPACO, Firmin Makoto, a, face aux difficultés que rencontre le cinéma africain, invité les politiques à s’intéresser à ce secteur, en donnant plus de moyens, afin qu’il participe à l’émergence des pays africains. Pour sa part, il rassure de la disponibilité de l’UNESCO, à toujours accompagner le FESPACO.  

C’est le ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango, qui a lancé les activités du FESPACO 2019. Cette édition se tient dans un contexte de violence dans tout le monde, c’est pourquoi, il pense que le cinéma peut et doit contribuer à la construction des valeurs, que sont la démocratie, la liberté, l’égalité, la justice sociale, la fraternité. «si nous voulons construire un monde de paix véritable, le cinéma peut-être un média efficace à l’éducation des plus jeunes autour des valeurs précitées». Aussi, étant un lieu  par excellence du dialogue interculturel et de la promotion de la paix dans le monde, le FESPACO œuvre, à l’en croire, à la promotion des cultures des peuples d’Afrique et de la diaspora. D’où la tenue de cette conférence au siège de l’UNESCO, pour magnifier la diversité culturelle, le dialogue interculturel et pour célébrer toutes les cultures du monde.

Cette 26è édition du FESPACO est placée, aux dires du ministre, sous le sceau du renforcement du professionnalisme. Abdoul Karim Sango invite, à la faveur du cinquantenaire du FESPACO, les acteurs, à repenser le modèle économique du cinéma africain. A l’image d’Hollywood ou autres, il souhaite que le cinéma devienne une véritable source de création de richesse et d’emploi pour la jeunesse. De plus, il souhaite que le cinéma s’ouvre au monde des affaires en vue d’obtenir plus d’investissements.

Une rencontre entre pionnier et la jeunesse

Au-delà des aspects artistique et technique, la 26ème édition du FESPACO sera, selon le ministre, un cadre de rencontre entre les pionniers du cinéma et la jeunesse du continent. «Ce devoir de mémoire s’impose pour, d’une part, rendre hommage aux pionniers et d’autre part, montrer à la jeunesse, tout le chemin parcouru pour faire du FESPACO, ce qu’il est aujourd’hui, afin que cette jeunesse prenne conscience de sa très grande responsabilité dans la gestion de ce lourd héritage», a précisé le ministre. De plus, il précise que l’accompagnement des différents partenaires permettra à cette 26e édition d’être un espace d’expression, d’éclosion, de promotion des talents, mais également, une plateforme de développement des industries cinématographiques et audiovisuelles.

Par ailleurs, le ministre rassure que le gouvernement burkinabè prendra toute les dispositions pour assurer un bon déroulement du FESPACO 2019 et la quiétude de tous les festivaliers. « Nous savons que c’est une grosse préoccupation, mais nous voulons vous rassurer que le Burkina  Faso est reconnu pour son  expertise en matière d’organisation d’évènement. Cette édition spéciale du FESPACO ne va pas déroger à la tradition. Vous viendrez dans la paix, vous séjournerez dans la sécurité et regagnerez votre pays respectif dans la sérénité», a-t-il conclu. Après Paris, l’équipe du FESPACO mettra le cap sur Bruxelles (Belgique), pour une autre conférence de presse sur les activités de la 26e édition du FESPACO.

170 films tous genres confondus présentés à la semaine du FESPACO

Cette conférence a été l’occasion de dévoiler au public, le contenu de l’édition 2019. Selon le Délégué général (DG) du FESPACO, Ardiouma Soma, la 26e  édition prévoit plusieurs activités tels la programmation du film, le marché international du cinéma et de la télévision africaine, le colloque et les rencontres professionnelles, le programme spécial du cinquantenaire et les différentes cérémonies d’évènementielles. A l’écouter, ce sont plus de mille (1 000) films tous genres confondus qui ont été enregistrés cette année. Et pour lui, ce nombre élevé est un signe révélateur du dynamisme de la filière cinéma et de l’audiovisuel dans la plupart des pays continentaux africains.

Toujours selon lui, la sélection officielle de la 26e édition du FESPACO, présente un cru d’environ cent-soixante (160) films tous genres confondus, qui seront présentés au cours de la semaine du FESPACO. La compétition officielle comprend sept (7) sections à savoir, la compétition des films long métrages, la compétition des films documentaires longs métrages, la complétion des films documentaires courts métrages, la complétion des films des écoles africaines de cinéma, la compétition des séries télévisuelles et la compétition du cinéma d’animation africaine. Dans son argumentaire, le DG du FESPACO a fait savoir que cette édition connait aussi la valorisation des films documentaires. «En 2019, les longs métrages compétiront pour l’Etalon de Yennega», a-t-il dit.

Et pour apprécier les films dans leurs différentes catégories, quatre jurys ont été constitués. Il s’agit du jury de la compétition officielle des films de long métrage, qui est présidé par l’Algérien Ahmed Bedjaoui. Le jury des films documentaires longs et courts métrages, présidé par la Tunisienne Nadia El Fani. Le jury d’animation et séries télévisuelles est présidé par la burkinabè CiliaSawadogo.  Le FESPACO est aussi un cadre de rencontre d’affaires pour le développement de l’industrie du cinéma. Le marché international du cinéma et de la télévision africains (MICA) tient sa 19e édition du 24 février au 1er mars 2018 à la Place de la nation. L’innovation à ce niveau c’est la vidéothèque en ligne pour faciliter le visionnage des films inscrits.

De plus, il affirme que la célébration du cinquantenaire va occuper une part importante à cette 26e édition. Le patrimoine sera mis en valeurs à travers la programmation de l’étalon du Yennega et films classiques au cinéma d’Afrique et ceux de la diaspora.

En outre, il y aura des espaces gastronomiques, culturels, des expositions et activités marchandes du FESPACO et aussi des visites touristiques.

Pour la catégorie long métrage fiction, ce sont vingt (20) films de réalisateurs provenant de seize (16) pays qui ont été retenus pour la compétition officielle. Le Burkina Faso est présent avec trois films, mais le grand absent est le Sénégal qui a remporté le dernier Etalon d’or de Yennega. Le reste de la sélection sera dévoilé au cours d’une conférence de presse dans les jours à venir.

Pélagie OUEDRAOGO

à Paris

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