Conakry hier aux allures de ville-fantôme assiégée : Et maintenant, quelle suite ?

Conakry hier aux allures de ville-fantôme assiégée : Et maintenant, quelle suite ?

Ce 9 août 2024 marque d’une pierre noire, 1 mois d’arrestation des 2 leaders du FNDC en Guinée. Arrêtés ou plutôt enlevés vers 22 h le 9 juillet dernier de façon manu militari, Foniké Menguè et Billo Bah sont toujours portés disparus et aucune nouvelle d’eux. Marches, conférences de presse, plaintes pour séquestration en Guinée et pour enlèvement à Paris contre le chef de l’Etat Mamadi Doumbouya, rien n’y fait.

Le film de ce rapt qui avait été suivi, 4 jours plus tôt par une première arrestation suite à une algarade avec les forces de l’ordre, et libérés 2 jours après. Bis repetita le 9 juillet sans aucun mandat et direction inconnue. La justice travaille à les retrouver, et dit que l’Etat n’est ni de près ni de loin mêlé à cet enlèvement. «Lorsqu’un mineur disparaît, la justice se déclenche pour le retrouver automatiquement, mais quand c’est un adulte, il y a une autre démarche, car un adulte a le droit de disparaître volontairement», affirme le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo. Sauf précisera-t-il s’il y a une requête et une inquiétude exprimées. Le procureur de la République ne reconnaît pas ce rapt.

Justement dans le cas des 2 leaders disparus, leurs familles et le FNDC ont longtemps, dès les premières heures sonné le cor pour exprimer leurs désapprobations et leurs inquiétudes.

Hier 12 août 2024, les Forces vives de Guinée ont décidé d’une «Opération ville-morte» à Conakry pour mettre davantage la pression sur les autorités afin d’élargir les 2 leaders du FNDC. Une énième action car pour ce Front, le doute n’est pas permis que c’est un enlèvement d’Etat.

Ensuite, les manifestations de rue étant prohibées, il ne reste que ce genre d’actions pour se faire entendre par le pouvoir kaki.

Hier donc, certaines communes de Conakry avaient des allures de villes-fantômes, à l’image de Dubreka, Kagbelen, Sonfonia, et à l’évidence, l’appel des Forces vives de Guinée a été entendu. Stores, boutiques et magasins fermés, seuls les condiments étaient étales, dans quelques allées des marchés Niger et Madina.

Mais ce lundi 12 août 2024, Conakry ressemblait à une ville assiégée, tant le nombre de sécurocrates au m2 était important. Les points névralgiques étaient quadrillés, policiers, gendarmes et militaires étaient armés.

Et maintenant, on fait quoi ? Quelle est la suite ? Cette action suffit-elle à faire libérer les 2 responsables du FNDC, et à ôter le bâillon sur les lèvres des opposants,  et sociétés civiles ? Pas si sûr.

La REDACTION

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