Le couperet est tombé sur la tête de Constant Mutamba ce 2 septembre 2025. 3 ans de travaux forcés et 5 ans d’inéligibilité en RD Congo. Les juges n’ont pas suivi le procureur qui en réclamait 10.
Mais la peine quoique minorée est infamante pour ce jeune ministre de la Justice, qui n’aimait pas moins que de tenir le crachoir pour vitupérer contre les fauteurs de troubles et promettait de réformer une justice congolaise qu’il jugeait vermoulue. Il avait d’ailleurs ordonné l’ouverture des poursuites contre Kabila fils. En condamnant Constant Mutamba à 3 ans, la Cour de cassation de la RDC en fait un exemple, et rappelle la promesse présidentielle qu’il y aura tolérance zéro dans la lutte contre la dissipation des deniers publics. Depuis des mois, l’ex ministre traine un parfum de délinquant au col blanc. Il lui est reproché d’avoir « détourné 19 millions de dollars » prévus pour l’érection d’une prison à Kisangani. 3 ans, priver de ses droits civiques, obligation de restituer les fonds et limoger de la Fonction publique, Mutamba devient subitement un paria. La chute est brutale, difficile à digérer, et ce soir Mutamba passera sa première nuit en prison. Malgré le ramdam orchestré par ses partisans qui exigeaient avant le délibéré de l’élargir, qui dénonçaient un acharnement judiciaire, la Haute cour congolaise a tranché et a jugé Mutamba coupable. C’est la chute d’un jeune loup aux dents longues, qu’on promettait à un avenir enviable. Déjà, il était un candidat malheureux à la dernière présidentielle avec 0, 20% des voix. A- t- il été victime de ses rapports difficiles avec la Première ministre Judith Suminwa Tuluka ? Quel avenir pour lui à 37 ans ? Il a encore le temps de voir venir, à condition de savoir nager dans les eaux troubles du fleuve Congo.
Aujourd’hui au Faso


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