Hier lundi a débuté à Ouagadougou l’édition 2019 de l’exercice militaire Flintlock. Il s’agit du plus important exercice international de forces spéciales organisé par l’armée américaine, en Afrique. Trente-trois pays dont 16 pays africains participent à ces manœuvres conjointes. Parmi ces pays participants figurent l’ensemble des pays de la bande sahélo-saharienne très éprouvés par la menace terroriste mais aussi leurs voisins des côtes tels que le Bénin, le Togo mais aussi le Maroc. Ces manœuvres militaires conjointes interviennent dans un contexte sécuritaire très difficile pour le Burkina Faso maintes fois touché par des attaques terroristes qui ont fait, selon des chiffres non-exhaustifs plus de 340 morts depuis 2015.
A l’ouverture de cet exercice, les responsables américains ont souligné que cette année, l’accent sera mis sur le renforcement des capacités des pays du G5 Sahel.
Dans son allocution, le ministre de la Défense burkinabè a rappelé le contexte sécuritaire du Burkina Faso, s’émouvant du nombre élevé de pays participants à Flintlock. « Il y a une convergence de préoccupations. Nous devons faire face à cette menace ensemble », a déclaré Moumina Cherrif Sy.
Même tonalité du côté de l’ambassadeur américain qui a rappelé que l’une des priorités de l’exercice serait le travail de coordination entre les différentes armées. Andrew Young a également mentionné les défis des pays du G5 Sahel. Ainsi, les différentes armées engagées dans l’exercice s’entraîneront à élaborer ensemble des stratégies d’opération, en collaboration également avec des équipes juridiques ou encore des responsables de la société civile, pour une approche plus « globale » de la question sécuritaire. Un an bientôt, jour pour jour, après la conférence de bailleurs de Bruxelles pour le G5 Sahel, peu de partenaires ont pourtant honoré leurs promesses de dons.


COMMENTAIRES