COP de Belém au Brésil vue d’Afrique : 30 ans de parlotte, place au concret !

COP de Belém au Brésil vue d’Afrique : 30 ans de parlotte, place au concret !

Après Dubaï en 2023 et Bakou en 2024, la 30e COP se tient au Brésil du 10 au 21 novembre, et pas n’importe où, au pays de Lula Da Silva : A Belém, où bat le cœur du poumon de la planète, l’Amazonie. Ici dans le « bled » du célèbre Raoni Metuktire connu pour son labret à la lèvre, de nombreuses personnalités y sont, pour ce jamborée onusien sur le climat, lequel dit-on est celui de la « mise en œuvre ». L’Afrique voudrait bien l’opérationnalisation de tout ce qui a été dit, car bien que cendrillon de la fable dans les émissions mondiales (4%), elle est le continent qui trinque le plus. Feuille de route à l’horizon 2030-1300 milliards de dollars d’ici 2035-100 indicateurs de suivi… Au-delà de cette phraseologie, qu’attend le continent de ce millésime climatique 30e du genre ? Evidemment, négociateurs et personnalités évoqueront le financement climatique. Les transitions équitables, la prise de conscience de la vulnérabilité de l’Afrique. 10 ans après Paris, le continent continue à rouler sa pierre de Sisyphe et ce, malgré des promesses onusiennes des grands pollueurs. Et les points exigibles des Africains devraient tourner sur certains aspects :

  • Quid du Fonds pour les pertes et dommages qui sont estimés à 290 milliards de dollars en 2020 et 440 en 2030 ?
  • Pourquoi pour des besoins estimés à 70 milliards de dollars par an il n’y a que 14,8 milliards versés en 2023 ?
  • L’Afrique a soif d’une transition systémique fondée sur l’innovation et l’inclusion qui ne doit pas se réduire à la disparition des énergies fossiles, mais à un accès aux énergies vertes. C’est-à-dire à des technologies accessibles et abordables. Déjà pour l’anecdote, se retrouver au Brésil n’est pas donner à tout le monde, Y être et trouver une chambre à prix abordable l’est encore plus. Est-ce pour tamiser les invités ?

30 ans de parlotte, c’est sous ce prisme que l’on perçoit ce rendez-vous que brouillent d’ailleurs les climato-sceptiques avec la montée des extrêmes droites en Europe et ailleurs. Place maintenant aux actes, par exemple l’application stricte de l’article 9.1 de l’Accord de Paris sur la libération des ressources financières. Serait-ce vraiment la COP de l’opérationnalisation ?

Aujourd’hui au Faso

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR