C’est une reconnaissance pour le président togolais Faure Gnassingbé dont les actions diplomatiques du président togolais en faveur de la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest se sont multipliées ces dernières années. En visite à Lomé où il été reçu par le président Faure Gnassingbé, le ministre des Affaires étrangères et président du Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) Yusuf Tuggar tenue le 5 novembre 2024, a salué son rôle crucial en faveur de la paix. « L’engament et la diplomatie agissante du président Faure dans notre sous-région est a saluée à juste titre », a –t-il déclaré.
Tuggar a également souligné l’efficacité de Faure Gnassingbé et sa sollicitation pour ses conseils sur des sujets essentiels, tels que l’intégration régionale et la lutte contre le terrorisme, soulignant ainsi son leadership régional. Cette rencontre a été l’occasion d’ aborder plusieurs questions bilatérales entre le Togo et le Nigéria, mais surtout la situation politique et sécuritaire préoccupante au sein de la sous-région, avec un focus particulier sur le Burkina Faso, le Mali et le Niger, trois pays sahéliens membres de la Cédéao ayant annoncé leur retrait pour créer l’Alliance des États du Sahel (AES).
Rappelons que le retrait de ces trois pays de l’organisation régionale, motivé par des accusations de trahison envers la Cédéao, constitue une source de tensions majeures. Ces pays sont dirigés par des régimes militaires qui, depuis plusieurs années, font face à une montée de l’insécurité liée à des groupes terroristes. Face à cette crise, la Cédéao a désigné Faure Gnassingbé et le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye comme facilitateurs dans la médiation, afin d’œuvrer à la réconciliation et à la stabilisation de la région. Le diplomate Abdoulaye Bathily a également été nommé envoyé spécial pour mener des missions de dialogue, notamment à Bamako, la capitale du Mali.
Ce retrait effectif des trois pays de la Cédéao est prévu pour janvier 2025, marquant un an après l’annonce de la création de l’AES. Si cet événement représente une fracture importante dans l’unité régionale, il souligne aussi l’importance des efforts diplomatiques de leaders comme Faure Gnassingbé pour tenter de rétablir un climat de dialogue et de coopération dans un contexte de tensions croissantes. Cette médiation du président togolais dans le dossier de l’AES constitue à ses yeux, un élément clé de la dynamique régionale en Afrique de l’Ouest, où la quête de la stabilité et du développement passe par une gestion habile des différends politiques et sécuritaires.


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