6,7 millions d’inscrits ,c’est le corps électoral qui ira aux urnes pour le référendum constitutionnel le 21 septembre prochain en Guinée.
Hier dimanche 31 août c’est parti pour cette campagne référendaire sur la Loi fondamentale. Une campagne qui se déroule sur fond de crispations politiques, médiatiques et sociales. D’abord nonobstant la mesure qui frappait déjà les partis politiques qui ont vu leur existence chamboulée depuis le 5 septembre 2021 date de l’arrivée du général Doumbouya , 3 d’entre eux notamment les principaux le RPG de l’ancien président Alpha Condé, l’UFDG de Cellou Dalein Diallo ont été suspendus 90 jours question de s’amender . Pour quelles raisons ? Un corset de plus avec l’éteignoir mis déjà sur les formations politiques qui n’ont plus à vrai dire d’existence . Leurs leaders en exil ou claquemurés dans un silence sépulcral ne devront pas beaucoup s’exprimer surtout à cette campagne référendaire à en croire la HAAC le gendarme des médias qui a tenu une conférence de presse ce vendredi 29 août 2025 pour dire ce que les journalistes et communicants peuvent faire et surtout ce qu’ils ne peuvent pas .En effet, un oukase de la HAAC stipule que les médias sont interdits de tendre le micro ,pointer la caméra ou taper sur le clavier envers des partis politiques ou des personnes étant en conflit avec l’Etat. Même interdiction pour les émissions interactives d’aborder la problématique du référendum constitutionnel.
Et Boubacar Yacine Diallo, le patron de la HAAC guinéenne se veut précis , celui qui se met en porte-à-faux avec ces mesures aura affaire au ministère de l’Administration territoriale. Pas pour le féliciter !
A 3 semaines du référendum, on assiste donc à une campagne à minima très surveillée sinon encadrée par des mesures drastiques autant pour ceux là même concernés au premier chef par l’évènement les partis politiques dont ce sont les militants qui voteront et la presse qui doit en rendre compte de façon objective autant pour les journalistes. Demander au citoyen de dire OUI ou NON c’est leur donner la liberté de s’exprimer …librement ! Or, dans un tel carcan où se tient la campagne c’est quasiment vers un vote orienté . Cela se ressentira peut-être dans le taux de participation mais qu’importe si le OUI l’emporte ce qui est une certitude c’est que le peuple a donné son feu vert.
Du reste, le ministre de l’Administration territoriale Ibrahim Khalil Condé est monté au créneau hier 31 août 2025 pour rassurer que les sécurocrates (police et gendarmerie) seront sur le qui-vive pour garantir le bon déroulement du scrutin car la liberté est garantie à tous les citoyens mais cette liberté est aussi arrimée à la paix et à la cohésion sociale et quiconque menace cette paix devra en répondre laissera t-il entendre en substance. Le ton est calme et ferme et le message est passé même si le RPG et l’UFDG et Cie maintiennent leur marche du 5 septembre prochain à l’occasion des 4 ans de pouvoir du général Doumbouya.
C’est évident, la présente campagne référendaire se déroulera dans une atmosphère orwellienne qui ne doit pas étonner aussi car la Guinée est sous Transition militaire et surtout le soldat qui est à sa tête montre des velléités de vouloir rester . Il faut bien qu’il mette tous les atouts de son côté.
Aujourd’hui Au Faso


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