Si l’on devait retenir pour la postérité quelque chose de Muhammadu Buhari, l’ex-président nigérian qui vient de s’éteindre à Londres ce dimanche 13 juillet 2025, c’est que c’est un putschiste qui s’est laissé après touché par le feu du suffrage universel.
Militaire, il participa à la sale guerre du Biafra, alors qu’il n’était que capitaine. Il fit son pronunciamiento en 1983, pour chasser Shehu Shagari du pouvoir, avant lui-même d’en être délogé par les armes aussi. 30 ans après, il revient par les urnes.
Durant ses 2 mandats, lutte contre la corruption et Boko Haram furent son violon d’Ingres avec plus ou moins des résultats mitigés. Pour la corruption bien qu’il envoya des délinquants au col blanc en prison, la corruption endémique diminua, mais ne cessa point.
Quant à la lutte contre les sicaires du défunt «chacal» Boko Haram, la mise sur pied de la Force mixte multinationale dans laquelle Buhari injecta 100 millions de dollars reste un acte fort dans sa croisade contre le terrorisme.
Il a tenté d’instaurer une gouvernance vertueuse dans un pays où certaines mœurs ont la vie dure. Humble et intègre, il en imposait par sa vie austère qu’il voulait étendre à l’échelle du pays. Il laisse l’image d’un militaire démocrate, puisqu’il connut les 2 pouvoirs (militaire et civil). Ensuite, celle d’un président qui montra qu’il y a bien une vie après la présidence, la preuve après la présidence, il goûtait une paisible retraite dans son village où ses compatriotes le voyaient dans la rue marchant et devisant avec eux.
Aujourd’hui au Faso
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