Décès du cinéaste malien, Souleymane Cissé : 29e FESPACO ! La Grande Faucheuse ne connaît pas !

Décès du cinéaste malien, Souleymane Cissé : 29e FESPACO ! La Grande Faucheuse ne connaît pas !

 

La Grande Faucheuse danse toujours, et nul ne sait pour qui elle le fait ! A J-3 de la Biennale du FESPACO (22 février au 1er mars 2025), la 29e cuvée à Ouagadougou où Souleymane Cissé devrait présider le jury du Long métrage, à 72 heures de ce rendez-vous où depuis ce qui n’était que la semaine du cinéma de Ouaga, il promenait sa silhouette, à l’orée donc de cette fête cinématographique, cette icône du 7e art a choisi de s’endormir pour l’éternité.

 

Annoncée par sa fille Mariam Cissé à l’AFP, hier 19 février 2025 ce décès est un choc pour le monde du cinéma africain et mondial et pour le Mali. Il est vrai qu’à 84 ans, on savait l’homme pas bon pied, bon œil, on ne le serait à moins à cet âge, mais toujours ingambe et s’apprêtant à venir arbitrer dans le jury Long métrage de ce 29e FESPACO.

Souleymane Cissé, c’est un monstre du cinéma africain, et ramené à l’échelle internationale, il n’a pas à rougir devant les grands noms du cinema mondial tels que Quentin Tarantino, Steven Spielberg ou Martin Scorsese.   Sa filmographie est auréolée de 2 Etalons de Yennenga avec Bara en 1978 et Finyè en 1980. Yeelen  en 1987, lui fera monter les «petites marches» de Cannes avec le prix du Jury, premier Africain d’ailleurs à avoir décroché ce prix sur la Croisette. Puis, il obtiendra le Carosse d’or toujours au festival de Cannes en 2023.

Ainé et père du cinéma africain, avec le défunt Oumarou Ganda (1er Etalon d’or avec le Wazzou polygame), Souleymane Cissé fait partie avec le doyen Sembène Ousmane de ceux qui auront enseigné d’autres grands noms de ce 7e art africain, la seconde génération des réalisateurs comme Idrissa Ouédraogo lui aussi disparu un mois de février (18 février 2018) décidemment !), Abderamane Sissako, le Mauritanien et Roger Gnoan Mbala, l’Ivoirien, et autre Oumar Cissoko, son compatriote !

29e FESPACO, 7e art… la Grande Faucheuse, connaît pas ! Sinon, elle n’aurait pas frappé ainsi cette Biennale qui avait encore à apprendre de ce grand baobab du cinéma continental.

Assurément, son ombre sera prégnante durant ce millésime 2025 du FESPACO, et sans doute une minute de silence sera demandée ce samedi 22 février à l’ouverture, et lors des libations à la place des cinéastes de Ouaga, rituel incontournable à chaque édition du FESPACO, lors de ce culte, sa mémoire sera évoquée. De même que la probabilité d’une statue sur cette même place ne sera que normale ! Et la mission médicale Sunu Reew, qui l’avait célébré ce 15 février dernier, accomplissait comme un adieu à l’avance.

«Le cinéma aura été toute ma vie» avait-il lâché. Il oublie de dire qu’une partie du cinéma africain, c’était aussi lui. Dans le panthéon des grands réalisateurs du continent, Souleymane Cissé aura son rond !

Salut l’artiste !

 

Zowenmanogo Dieudonné ZOUNGRANA

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