Dérive langagière de Sonko à J-5 des législatives au Sénégal : Le premier ministre vicie une campagne électorale déjà à couper au couteau

Dérive langagière de Sonko à J-5 des législatives au Sénégal : Le premier ministre vicie une campagne électorale déjà à couper au couteau

Mais quelle mouche du coche a donc piqué Ousmane Sonko, le premier ministre du Sénégal pour qu’il fasse cette dérive langagière ? Le chef du gouvernement du Sénégal, président du PASTEF a invité ses ouailles à «se venger des agressions » de leurs adversaires, en l’occurrence les militants de Samma Sa Kadu cornaqué par le maire de Dakar, Barthélémy Dias.

 

C’est gravissime et incompréhensible pour cet homme, qui a connu des verts et pas mûrs durant sa traversée du désert politico-judiciaire, et on se demande s’il ne faut d’ailleurs pas sonder, sa psyché pour y déceler les miasmes de ce comportement. L’opposition, ses partisans, les OSC ont vite sonné le cor pour inviter Sonko à défaut de faire acte de contrition à retirer ses mots qui ne l’honorent pas. A l’image d’un Guy Marius Sagna, candidat PASTEF à ces législatives, de nombreuses personnalités de son camp récusent ces propos indignes d’un premier ministre.

Certes, ce 11 novembre 2024, le convoi PASTEF a été «attaqué» à Saint-Louis, et les images sur la toile montrent des partisans de Barthélémy Dias, munis de matraques et couteaux s’en prendre à ceux du PASTEF avec à la clef, 2 blessés, et une quarantaine d’interpellations par la justice.

Mais, Sonko en tant que premier ministre, devrait faire saisir la justice, et appeler à la tempérance, car en pareille circonstance, si lui, une des têtes de l’Exécutif, doublé de chef du PASTEF appelle à en découdre, que diront tous les autres ?

On savait la campagne électorale des législatives du 17 novembre crisogène, où l’effet papillon est omniprésent, car la moindre peccadille peut faire déferler un tsunami d’échauffourées. Mais, lorsque le premier ministre, en personne souffle sur ces braises, car quel que soit l’angle sous lequel on prend ses propos, ils sont véhéments, et leurs sens vindicatifs, donc sources de violences. Que des partisans de 2 camps se crêpent le chignon lors de joutes électorales, mais qu’un leader surtout s’il est au pouvoir se pique d’inviter les uns et les autres «à se rentrer dedans», c’est un peu fort de café ! A J-5 de ces législatives à enjeu capital et à haut risque, c’est le temps de la tempérance, de l’acceptation de l’adversaire, y compris ses turpitudes et défauts, mais non le temps aux déclarations de guerre.

Le scrutin du 17 novembre prochain est hautement inflammable et Sonko, PM et leader du PASTEF a commis une bourde, sinon une faute politique et devrait sans hésiter, faire preuve de sagesse, et de leadership en se dédisant. La grandeur d’un leader, surtout lui, qui sait d’où il vient pour être là où il est, la grandeur d’un leader se lit à l’aune de l’humilité du pardon et de la tolérance !

La REDACTION

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