Discours avorté de Bah N’Daw au Mali : Coup de Jarnac et pied de nez pour les tombeurs d’IBK

Discours avorté de Bah N’Daw au Mali : Coup de Jarnac et pied de nez pour les tombeurs d’IBK

Les questionnements se bousculent dans l’esprit des Maliens depuis l’annulation dans les derniers instants du discours télévisé que s’apprêtait à prononcer le président de la Transition, Bah N’Daw. Qu’est-qui s’est passé ?

 Les Maliens ont donc attendu en vain leur président qui devait leur annoncer les nouvelles mesures prises dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Si du côté du palais de la présidence, rien n’a été dit sur les raisons de ce rendez-vous manqué, les rues bamakoises tentent de justifier ce faux bond du président Bah par la fuite de son discours quelques heures plus tôt.  La surprise et l’incompréhension viennent du fait que de nombreux Maliens ont pris connaissance de la teneur des mesures drastiques que devait annoncer le chef de l’Etat qui a finalement renoncé à prononcer cette allocution. Ces restrictions imposeraient la « fermeture pendant 28 jours des écoles, mais aussi des restaurants, des bars et autres lieux de plaisir», fermeture également des marchés à partir de 14 heures, couvre-feu nocturne dès 21 heures.

D’où vient cette fuite qui a contraint le patron de la junte militaire à faire marche arrière ? Bah N’Daw s’est-il senti outré à tel enseigne par ce qui peut être assimilé à un affront qu’il a décliné l’offre, ou s’agit-il d’un revirement de dernière minute ?

Nul ne saurait le dire avec certitude, mais ce couac constitue un coup de Jarnac à la première personnalité du processus de Transition. Plus encore, c’est un pied de nez que vient de subir les tombeurs d’Ibrahim Boubacar Keïta.  C’est la preuve que les rouages du palais de Koulouba restent difficiles à contrôler par le pouvoir en place.

Le mutisme qui anime les services de la  présidence malienne indique qu’il s’agit d’une situation imprévue qui a pris de court les militaires au pouvoir. Quelle interprétation doit–on faire de cette situation ? Et qu’adviendra-t-il des décisions qui devaient être annoncées et qui se sont retrouvées sur la place publique ? De fait, il s’agit tout simplement de mesures caduques, car tuées dans l’œuf.  La Transition devra à l’avenir faire mieux en termes de confidentialité, si elle tient à son «honneur». Disons le, dans un pays normal, lorsqu’un discours présidentiel, même non prononcé, se retrouve sur la voie publique, alors que le dit discours n’a pas été prononcé, la question n’est plus de savoir si des têtes doivent tomber, mais lesquelles ? Car,  c’est certain qu’il ya eu sabotage. Encore faut-il aujourd’hui que le Mali sous cette Transition civilo-militaire, pour ne pas dire militaire n’est pas encore normée. ça commence bien pour l’intérimaire Bah N’Daw .

Davy Richard SEKONE

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