Drame à Nafona /Burkina: «Rien ne peut expliquer une telle barbarie», SGA de L’UNAPOL

Drame à Nafona /Burkina: «Rien ne peut expliquer une telle barbarie», SGA de L’UNAPOL

Soixante-douze heures après le drame de Nafona, où deux policiers ont été lynchés par une foule en colère, l’Union police nationale, (UNAPOL) a dénoncé des comportements barbares et inhumains aux antipodes d’une république. C’était lors d’un point de presse animé hier lundi 14 janvier 2019. Selon le porte-parole et Secrétaire général du syndicat de la police, Armiyaho Zongo, la responsabilité du gouvernement et de la hiérarchie dans ce qui s’est produit dans ce village est entière.

«Les évènements qui viennent de se produire sont inadmissibles, inacceptables et intolérables dans un état de droit». Selon elle, la situation que vient de vivre le corps de la police résulte de «l’attitude du gouvernement et de la hiérarchie policière qui ont tous démissionné de leur mission régalienne». L’UNAPOL, de l’avis de son secrétaire général s’est dit convaincu que les policiers sont orphelins, car abandonnés par les autorités et lynchés par la population. «Vous ne pouvez pas demander à la police d’assurer la sécurité pendant que vous lynchez lâchement et sauvagement des policiers en mission dans une république», s’est navré, Armiyaho Zongo.

Le syndicat a tenu à rappeler à la population et aux autorités du pays que les policiers disposent des droits et des devoirs comme tout citoyen. «Quelle que soit la raison, la réaction de la population est injuste, injustifiée, disproportionnée et  inacceptable. Et les images parlent d’elles même et aucun motif ne peut justifier un tel lynchage. Rien ne peut expliquer une telle barbarie…». Ce comportement «est inhumain, le pays n’a pas besoin d’une telle action», ajoute-t-il.

Dans la même veine, l’UNAPOL a annoncé qu’elle portera plainte très prochainement contre les personnes qui ont participé d’une manière ou d’une autre à ces actes ignobles. Pour finir, le syndicat a insisté sur l’urgence pour les autorités de prendre toutes les mesures nécessaires, afin d’améliorer la protection physique et juridique du policier. «On n’embrasse pas le métier de policier pour se faire lyncher par une population ou se faire tuer à la fleur de l’âge par des terroristes ou bandits armés», a-t-il noté.

C’est pourquoi selon eux, «il appartient à l’Etat de donner les moyens adaptés, afin de réduire ces risques et permettre à un policier d’aller combattre un terroriste et revenir sain et sauf à la maison», a-t-il conclu.

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