Drôle de début de campagne présidentielle au Cameroun : Service minimum pour le sortant et désordre de bataille pour l’opposition

Drôle de début de campagne présidentielle au Cameroun : Service minimum pour le sortant et désordre de bataille pour l’opposition

Le président Paul Barthélémy Biya sait- il seulement que la campagne présidentielle a débuté hier 28 septembre, lui qui se trouve en Suisse pour une visite privée ?

 

peut-être même qu’il est rentré de son séjour helvétique sans que ses compatriotes ne sachent sauf le premier cercle restreint. Il fera évidemment campagne, un service minimum laissant à ses proches tels que Grégoire Owona, ministre du Travail et son directeur de campagne et autres Ferdinand Ngoh Ngoh ou Emmanuel Sadi faire l’essentiel du boulot. Sans doute, pour sa « profession de foi » 8e du genre, il fera une apparition aux militants du RDPC rameutés des 4 coins du Cameroun.

Face à lui, une opposition en désordre de bataille qui se crêpe le chignon pour l’introuvable candidat unique que semblent se disputer Issa Bakary Tchiroma et Maurice Kamto.

Le premier ci-devant ministre de l’Emploi et qui a quitté le navire du pouvoir a tenté en vain de rassembler les anti-Biya sur son nom ; le second qui est forcément dépité et transi d’avoir été écarté de la liste des compétiteurs se refuse d’ailleurs à donner une quelconque consigne de vote.

Voilà comme d’habitude d’ailleurs une campagne fortement ethnicisée entre Betis et alliés, Bamilékés et Nordistes. Entre une opposition empêtrée dans ses querelles byzantines de préséance et un RDPC agglutiné au pater familias qui fera encore le service minimum, on assistera naturellement à une campagne morne, pêchés rédhibitoires de l’opposition et force de frappe du RDPC obligent.

La présente campagne électorale exercice démocratique s’il en est fera soulever à peine l’encéphalogramme politique tant les campagnes se suivent et se ressemblent et les Camerounais un peu blasés.

Depuis la première présidentielle jusqu’à celle de 2018, les campagnes électorales se suivent et se ressemblent, on espère toujours le grand soir côté opposition sans au préalable se donner toutes les chances de le réaliser. Avec John Frun Ndi du SDF lequel il est vrai avait apporté un supplément d’âme à cette opposition ou même le cardinal de Douala Christian Tumi lui qui n’a jamais accepté descendre dans l’arène. 43 ans après avoir étrenné le pouvoir suprême, Paul Biya qui semble avoir anesthésié son pays, gouverne à sa manière, guidé par une seule obsession dit-on à savoir la stabilité du Cameroun. La présente campagne électorale sera une copie conforme aux précédentes. Si les Camerounais ne s’en offusquent pas qui s’en plaindra ?

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